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Edition du 23 Août 2011



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Santé à Boumerdès
La maternité de Chabet El-Ameur sous perfusion
23 Août 2011

Après l’interruption subite des travaux, les eaux usées s’écoulent pratiquement dans les chambres de la maternité, notamment au niveau du bloc d’accouchement. Des odeurs nauséabondes se répandent dans l’atmosphère...

Les habitants de la commune de Chabet El-Ameur, à l’est de Boumerdès, se plaignent de la dégradation tous azimuts de la maternité du chef-lieu. L’arrêt inexplicable des travaux d’aménagement de la cour de ladite structure de santé a été la cause de plusieurs réclamations des citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Pourtant, ce projet d’aménagement, ayant nécessité des centaines de millions de dinars, avait été bel et bien attribué à un entrepreneur privé, lequel avait commencé les travaux avant de les interrompre soudainement sans que personne n’en connaisse les raisons exactes.
Il faut dire que même les quelques travaux qui y ont été entamés y ont été accomplis à la va-vite et donc très mal. Un infirmier nous dira dans ce sens : «Avant le lancement des travaux au cours de l’hiver 2009, l’entreprise avait enclenché les travaux de décapage du terrain en accusant un grand retard pour le lancement des travaux de bitumage». Cette situation, explique notre interlocuteur, «n’a pas été sans conséquence sur le fonctionnement de la polyclinique, notamment en ce qui concerne le stationnement des ambulances lors des évacuations médicales». Cette situation a duré, nous explique-t-on, plusieurs mois avant que les premiers travaux ne soient lancés. Notre interlocuteur ne manquera pas de critiquer la qualité des travaux effectués nous disant que ce travail «renseigne de l’incompétence de l’entreprise retenue». Comme preuve, pour appuyer ses dires, notre interlocuteur, qui nous a fait visiter les lieux, nous dira qu’«au lieu de finir les travaux d’aménagement de la cour, le responsable de l’entreprise, en parallèle, a lancé des travaux à l’intérieur de la maternité, ce qui a mené à la dégradation de la situation à tel point que le personnel a trouvé d’énormes difficultés à y assurer leurs missions. D’emblée, ils ont commencé par la dévastation des murettes afin de réaliser des travaux de faïences. Une fois ces travaux accomplis, une commission de contrôle avait été dépêchée par la DSP pour constater l’avancement des travaux. Mais la qualité des travaux n’a pas été au goût des membres de la commission qui ont demandé à ce que les travaux soient refaits convenablement». Le comble, ajoute notre interlocuteur, c’est que la commission a approuvé à 60% l’avancement des travaux. «Et depuis, l’entreprise n’est pas revenue pour poursuivre les travaux, et comme vous le voyez là, il y a là toujours leur matériel (brouettes, pelles et autres ) près de trois mois après leur départ». Il faut dire que le départ de cette entreprise a laissé place à une situation des plus dangereuses.
En effet, les eaux usées s’écoulent pratiquement dans les chambres, notamment au niveau du bloc d’accouchement. Des odeurs nauséabondes vous accueillent à l’entrée dudit bloc. Cela sans parler des gravats. Ceci a contraint le personnel de transférer le bloc d’accouchement vers l’autre côté de la maternité mais cela n’a pas trop duré, car le personnel n’a pas pu accomplir ses tâches dans de telles conditions de totale absence d’hygiène. De ce fait, le bloc d’accouchement a été transféré en définitive au deuxième étage de la polyclinique du chef-lieu afin d’assurer aux futures mamans un tant soit peu d’hygiène. Actuellement, la bâtisse où se trouve la maternité est fermée et abandonnée. Notre interlocuteur affirme avoir adressé plusieurs correspondances aux responsables du secteur afin de résoudre ce problème et d’en finir avec les travaux qui traînent depuis plusieurs mois, mais en vain. Après la visite du wali dans la commune, au cours du mois de juin dernier, les travaux avaient repris. Alors, faut-il donc attendre le déplacement des hautes autorités afin que des travaux, notamment de nettoiement, soient entamés ou relancés ? s’interroge-t-on.
Outre cette situation pénalisante pour les malades, cet établissement de santé s’est doté d’un incinérateur... qui n’a jamais fonctionné depuis son arrivée de l’hôpital de Bordj Ménaïel, en 2007. «Cet établissement de santé possède uniquement une ambulance et quand les urgences se multiplient, nous sommes contraints d’emprunter l’ambulance de l’APC pour pouvoir transférer un malade», nous explique notre interlocuteur. Les responsables du secteur sont appelés à réagir et à répondre favorablement afin de mettre un terme au calvaire des malades qui éprouvent toutes les peines du monde à avoir une prise en charge sanitaire correcte. Les citoyens dénoncent la gestion de l’argent du contribuable et appellent les autorités à réagir en appliquant tout simplement les lois de la République.

Par : Tahar Ounas

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