Abdar-Rahman ibn Ahmad ibn Abd ar-Rahman Rajab ibn al-Hasan ibn Mohammed ibn Mas’ud, as-Salami, al-Baghdadi, ad-Dimashqi, al-Hanbali, l’Imam al-Hafiz (celui qui mémorise le hadith), al-Qari’ (celui qui maîtrise la lecture du Coran), al-Muhaddith (le spécialiste dans la sciences du hadith), al-Hujja (l’argument), al-Faqih (le juriste), az-Zahid (l’a
Il est né à Bagdad en l’an 736 de l’Hégire au sein d’une famille réputée pour sa science et sa piété. Son grand-père : Abu Ahmad Rajab ibn al-Hasan ibn Muhammad. Son prénom est Abd ar-Rahman ou Rajab car il est né pendant le mois de rajab et c’est ce prénom qui est attribué à l’auteur de cette épitre. Il a reçu l’enseignement d’ath-thulathiyat de l’imam Al-Bukhari et l’a transmis. Il a reçu également l’enseignement du hadith sur les imams célèbres comme Al Mu’idh ibn al-Majlah, Ibn Ghazal et bien d’autres. Il fut un savant et un grand juriste. On venait vers lui puiser de sa science à Bagdad en présence de son petit-fils (Ibn Rajab al Hanbali) qui, n’avait à cette époque guère plus de 5 ans. Il mourut en l’an 742 de l’Hégire.
Son père est Ahmad ibn Rajab Abd ar-Rahman ibn al-Hasan ibn Muhammad ibn Mas’ud, Abu al-Abbas, as-Salami, al-Baghdadi, al-Hanbali. Il naquit et grandit à Bagdad.Il mémorisa les lectures du Coran auprès de plusieurs savants. Il étudia les sciences du hadith et initia de nombreux étudiants. Ibn Hajar al Asqlani a dit qu’il l’avait vu. Il voyagea ensuite à Damas avec ses enfants. Il apporta beaucoup aux habitants et était réputé pour être un homme de bonté et de religion. Il mourut en l’an 774 ou 775 de l’hégire.
L’auteur Al-Alimi mentionna dans ses Tabaqât qu’Ibn Rajab est arrivé avec son père à Damas (venant de Bagdad) en l’an 744 de l’Hégire alors qu’il était très jeune». Il s’adonna à l’étude du hadith avec le soutien de son père. Il reçut l’enseignement (du hadith) de Mohammed ibn Isma’il ibn Ibrahim ibn al-Khabbaz [1] et de Ibrahim ibn Dawoud al-Attar.
Son père voyagea avec lui en Egypte où il reçut l’enseignement de Sadr ad-Din Abu al-Fath al-Maydumi et d’Abu al-Haram Mohammed ibn al-Qalansi. Il étudia également chez de nombreux rapporteurs de hadiths.
Son père l’emmena également à La Mecque où il étudia le hadith chez al-Fakr ’Uthman ibn Yusuf.
Il fut également le compagnon d’al-Hafiz Zayn ad-Din al-Iraqi dans la transmission du hadith, le shaykh d’Ibn Hajar al-Asqalani.
Il s’attacha également aux enseignements de l’imam Ibn Qayyim al-Jawziyya jusqu’à la mort de ce dernier.
Il reçut une ijaza [2] d’Ibn Naqib et d’an-Nawawi (à ne pas confondre avec Abu Zakariyya an-Nawawi, le savant très populaire mort en 676 de l’Hégire et qui a écrit notamment Al-arba’un an-nawawiyya Ibn Hijji a dit d’Ibn Rajab : «Il maîtrisait la science - du hadith - et est devenu le plus savant de son siècle en matière de ilal et de turuq» (ce sont des spécificités dans la science du hadith).
Ibn Hajar al-Asqalani a dit de lui : «Il reçut la science des savants les plus renommé de son temps et en tira un grand profit. Il étudia le hadith et le fiqh jusqu’à exceller dans ces sciences.»
Ibn Rajab était connu pour sa ferveur, sa piété, son amour pour la retraite spirituelle son attachement à la science et à l’écriture.
Il se détachait des affaires mondaines et s’éloignait des gens de pouvoir.
Il habitait dans la madrasa as-sukkariyya à al-Qasa’in.
Il comptait parmi les grands imams et dévots de son temps. Ses assises étaient un rappel pour les coeurs.
Les biographies d’Ibn Rajab témoigne tous de sa ferveur, sa science, sa piété, sa prééminence dans le hadith, le fiqh et la prédication. Il était aimé des gens et nombre de cœur se sont apaisés à son écoute.
Ibn Rajab mourut en l’an 795 de l’Hégire, le quatrième jour du mois de Ramadan. Son office mortuaire fut célébré le lendemain et il fut enterré à coté de l’imam Abu al-Faraj Abd al-Wahid ibn Mohammed ash-Shirazi.
Ibn Rajab a laissé environ une trentaine d’ouvrages dont les plus grands et les plus volumineux portent sur le fiqh hanbalite comme son Qawa’ide al Fiqhiyya ou son ouvrage biographique sur l’école hanbalite intitulé al-Dhayl ala tabaqat al hanabila, une suite de Tabaqat AlAshab du Qadhi Abul Hussein Ibn Ya et qui comporte des biographies de 552 savants hanbalites.
Mais environ un quart de ces biographies sont consacrés à des soufis hanbalite et à des dévots réputés pour leur spiritualité. Ceci est important à souligner dans la mesure où il montre que le traditionnistes en général et les auteurs hanbalites en particuliers n’adoptent pas une attitude figée par rapport aux dimensions spirituelle du dogme. Il suffit pour s’en convaincre de savoir que des rangs hanbalites sont sortis des hommes à la renommée spirituelle sans égale comme le grand imam de l’islam Abdel Qader Al Jilani.
Voici quelques-uns de ses plus célèbres ouvrages:
Sharh Ilal at-Tirmidhî,
Sharh al-arba’în an-nawawiyya
Sharh al-Bukhârî
Jâmi u-l-ulûm wal-hikam
Latâif al-maârif.
Tiré du livre La profession de Foi
aux éditions Tawhid
[1] Muhammad Ibn Isma’il ibn Ibrahim al-Khabbaz : Savant incontesté de son époque, spécialiste éminent de la science du hadith. Parmis ses élèves : Al-’Iraqi, adh-Dhahabi, as-Subki, Ibn Rajab et d’autres encore. Il mourut pendant le mois de Ramadan en l’an 756 de l’hégire alors qu’il avait 87 ans.
[2] Ijâza : dans la science du hadith, c’est une autorisation d’un shaykh à son élève lui permettant de transmettre le hadith par voie orale ou écrite.