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Edition du 15 Août 2011



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Question du jour
15 Août 2011

Parmi les versets les plus mystérieux et les plus énigmatiques dans le Coran et auxquels presque tous les exégètes n’ont pas trouvé de réponses rationnelles il y a le verset qui parle de l’utilisation de cordes pour pouvoir monter au ciel. (Suite II) Abdallah. H. (Djelfa)

Cependant, malgré sa bonne volonté et ses efforts méritoires de clarification, pour rendre le Coran accessible à ses lecteurs, Savary se voit allègrement surpasser par un autre spécialiste des questions coraniques et islamiques. Il s’agit du (tristement) célèbre Kasimirski, connu pour ses traits de génie fulgurants, qui a traduit le verset en question ainsi :
’’ Que celui qui pense que le Prophète sera privé du secours de Dieu dans ce monde et dans l’autre, attache la corde au toit de sa maison, se pende et la coupe, il verra si ses artifices rendent vains ce qui l’irrite.’’
Même, si les louables intentions des orientalistes sont idéalement partagées entre les différents protagonistes, le fait est que l’inspiration personnelle de Kasimirski, plus performante en façade, fait de lui, le champion de la traduction et de l’intuition.
Une référence dont ses pairs devaient s’en inspirer pour arriver, eux aussi à la perfection. Ainsi, chez lui, l’étranglement disparaît au profit de la pendaison. Compte tenu de l’existence d’une corde, et en fin limier qu’il devait être, cette relation de cause à effet n’a pas dû lui échapper, et cela donne plus d’harmonie à sa version.
En effet, qui pourrait avoir idée de s’étrangler d’une façon ignominieuse, alors qu’il dispose à portée de main, d’une corde solide et à toute épreuve ? Un impair à ne commettre sous aucun prétexte, si l’on voulait démontrer ses capacités de discernement.
Le remarquable exploit du pendu qui malgré sa position au bout du fil, pour le moins inconfortable, trouve néanmoins la ressource nécessaire, pour couper la corde au bout de laquelle il balance, ne doit pas être non plus passée sous silence.
Après toutes ces péripéties macabres et lugubres, mais en même temps, cocasses et loufoques, la question se pose : Quelle signification donner à un paragraphe qui a été charcuté dans tous les sens et présenté comme étant la restitution en langue française, du verset originel en langue arabe ? Quel enseignement faut-il en tirer ? Le seul à retenir, est que les orientalistes sont de drôles de gigolos qui prennent les gens pour des pigeons et donnent au Texte Sacré un sens qui n’a jamais été le sien. Ensuite, ils jugent l’Islam, le Coran et le Prophète à l’aune de leurs affabulations et de leurs aberrations, aussi ils n’ont aucune peine à se présenter auprès de leurs lecteurs comme les censeurs de la religion musulmane.
Encore si leurs efforts aspirent à la perfection, nul ne trouverait à redire, bien au contraire, mais du fait qu’ils tendent à dévaloriser le Message Sacré et à déprécier son contenu, nul doute que personne, surtout parmi le lectorat musulman, n’est disposé à leur accorder le prix de la distinction.
Bien plus, ils trouveront toujours des gardiens vigilants pour dénoncer leur incompétence et leur manque de conscience professionnelle. Comme cet exemple ne concerne qu’un seul verset sur les milliers que comporte le Coran Sacré, cela donne une idée des dégâts subis, par tout le reste.
Afin de parler en connaissance de cause du Coran, et prétendre le juger, il est indispensable de s’adresser à son origine qu’à ses contrefaçons. Certes nombre d’orientalistes font preuve d’une indépendance d’esprit et d’une rectitude louables, mais c’est l’exception qui confirme la règle.
M.G. (Suivra)


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