Les journées se suivent et se ressemblent pour les clubs algériens engagés en compétitions continentales. Du point de vue des résultats, la JS Kabylie, l’une des équipes algériennes qui a une grande tradition avec le Coupe de la CAF, a encore une fois prouvé ses limites face au club Congolais du DCMP, alors que le MC Alger continue, de son côté, a décevoir ses fans, en concédant une autre deuxième défaite de suite à l’extérieur face au Ahly du Caire.
Comme il fallait s’y attendre, le MC Alger n’a pas eu la tâche facile face au Ahly du Caire, au Cairo Stadium, lors de la troisième journée de la Ligue des champions africaine, en concédant une deuxième défaite consécutive. Dos au mur après un match nul et une lourde défaite, le représentant algérien n’a pu redresser la barre face à une équipe du Ahly du Caire bien en place et qui a dominé la rencontre de bout en bout, en inscrivant deux buts à la première mi-temps. Imad Motaâb, l’international égyptien, a été l’auteur de ces deux réalisations.
Le premier but a été inscrit à la 10e minute alors que le second a été mis dans la cage d’Azeddine à la 32e minute. Le Doyen, qui essuie sa deuxième défaite de suite en trois matchs, se complique un peu plus sa mission dans cette prestigieuse compétition continentale.
Les camarades de Zedam occupent, désormais, seuls la dernière place avec un seul point. A la faveur de cette victoire, le Ahly totalise 4 points et rejoint provisoirement en tête du classement, le WA Casablanca et l’Espérance de Tunis qui devraient jouer, aujourd’hui, leur troisième match.
Le reste de la compétition ne s’annonce pas aussi facile pour le Doyen. Pour espérer se qualifier pour les demi-finales, le Mouloudia d’Alger doit gagner ,d’abord, ses deux prochains matches à domicile et revenir au moins avec un point de son déplacement en Tunisie lors du match face à l’ES Tunis.
La série noire continue
pour les Canaris
Cette 3e défaite de la JSK, en autant de matches, compromet sérieusement ses chances de qualification pour les demi-finales. Avec zéro point dans son escarcelle, la formation kabyle peut d’ores et déjà se considérer comme étant éliminée prématurément de cette compétition africaine même s’il lui reste encore trois matches à jouer dont deux à l’extérieur. La défaite de vendredi à domicile face à ce représentant congolais sur le score de 2 buts à 0, était celle de trop pour les poulains de Moussa Saïb. Condamnés à gagner, les coéquipiers de Boulemdaïs manquaient énormément d’efficacité devant la cage du portier congolais, Vomy. C’est vrai que la JS Kabylie a tenté dès le coup d’envoi de cette rencontre d’inscrire le premier but pour retrouver la confiance, mais elle n’a pas pu concrétiser tout le nombre d’occasions franches et nettes de scorer. La JSK et les échecs, la notion n’est pas nouvelle puisque la série des mauvais résultats a commencé bien avant cette joute continentale en championnat national. Le nouvel entraîneur des Jaune et Vert, Moussa Saïb, explique ce grand échec par une conjoncture particulière que son groupe traverse depuis quelques temps :«Je me demande ce qu’on peut faire avec deux joueurs seulement sur le banc de touche, et on ne pouvait rien faire face aux Congolais. Nos joueurs ne pouvaient même pas avancer. La majorité d’entre eux sortent d’un championnat long où l’équipe n’a assuré son maintien qu’à la dernière journée. Donc, sur le plan psychologique, les joueurs ne sont pas au top», a-t-il justifié, tout en ajoutant que «la Coupe de la CAF, ce n’est qu’une étape de préparation pour le championnat». Une idée largement défendue par le boss kabyle, Mohand Chérif Hannachi : «La défaite était prévisible, et les joueurs ont besoin de plus de temps pour récupérer. Cette compétition intervient dans un contexte particulier. Une chose est sûre : la CAF ne constitue pas une finalité pour nous. Le plus important reste le championnat, un rendez-vous national qui verra la totalité de nos joueurs qualifiés». Sur le terrain, le spectacle n’est pas enthousiaste, la JS Kabylie est très loin de son statut africain. Malgré l’incorporation des nouvelles recrues à l’image de Boulemdaïs, Hanifi ainsi que Ziad ou Camara, la formation du Djurdjura n’a pas donné satisfaction, notamment sur le plan offensif. Pour le défenseur Ali Rial, l’équipe a voulu se racheter après les deux premières défaites, mais ce n’était pas le cas : «C’est difficile de jouer une Coupe d’Afrique juste après la fin du championnat. En plus, nous avons des joueurs nouveaux qui ne se sont pas encore bien adaptés au système de jeu», a expliqué le défenseur tout rassurant que cette nouvelle défaite n’est pas une catastrophe pour l’équipe. Younès Sofiane dira de son côté : «Nous avons eu des occasions, malheureusement, nous ne les avons pas concrétisées. On a essayé de revenir au score après leur première réalisation, mais on a encaissé un deuxième but sur une faute bête. Cette Coupe d’Afrique n’est qu’une préparation pour le championnat d’Algérie. Nous allons jouer nos trois derniers matches à fond». C’est vrai que l’équipe sort d’un championnat et la saturation a atteint un niveau très élevé, mais ce n’est pas du tout une raison pour perdre deux matches de suite à domicile. Un grand chantier attend Moussa Saïb dans les prochains jours pour remettre les choses sur rails et espérer jouer les premiers rôles en championnat national.