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Edition du 14 Août 2011



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TIPASA, Magtaa Kheira
La dinde prend son envol
14 Août 2011

En cette première décade du mois de Ramadhan, la dinde de Magtaâ Kheïra, un lieu dit situé dans la commune de Douaouda, wilaya de Tipasa, a pris son envol avec des prix allant de 300 à 750 DA le kg, selon les parties.

Une tournée au marché couvert, construit par la wilaya il y a 5 ans pour mettre fin au phénomène de la vente informelle de ce gallinacé qui se pratiquait alors en ce lieu, a permis de constater que la mercuriale était plutôt stable avec des prix allant de 300 à 320 DA le kg pour l’achat d’une dinde entière, 750 DA pour l’escalope et 680 DA pour les cuisses.
Les bénéficiaires de cet espace, qui comprend une trentaine d’étals, n’ont pas manqué de déclarer leur satisfaction devant ces prix, qui correspondent à ceux pratiqués ailleurs, faisant ainsi disparaître la spécificité du marché de Magtaâ Kheïra d’il y a cinq ans, réputé surtout pour ses prix de la dinde, oscillant entre 160 à 240 DA pour les meilleures parties, qui défient toute concurrence, souligne l’APS.
«Autres temps, autres mœurs», expliquent à cet égard les jeunes vendeurs qui ont appris, eux aussi, à se conformer à la loi de l’offre et de la demande, même si, regrettent-t-ils, «l’activité n’est plus aussi rentable qu’il y a dix ans» en raison, notamment, de l’explosion du commerce de la dinde dans toutes les wilayas et de surcroît avec les mêmes prix. Malik, originaire de Douaouda, s’est déclaré tout de même «satisfait» par cette activité qui lui permet de vivre «dignement» et «décemment», d’autant qu’il a fait partie du groupe de jeunes qui avait connu la «galère» de la vente illicite dans les années 2000-2004 lorsqu’il était obligé de se réfugier avec ses dindes dans les forêts environnantes dès l’arrivée des gendarmes. Le marché couvert, équipé d’une tuerie, d’une chambre froide et d’un espace de vente composé d’une trentaine de carreaux, ne désemplit pourtant pas jusqu’à une heure tardive de la journée, vers 19h, moment où la marchandise est écoulée, expliquent les vendeurs rencontrés sur place.
Une cinquantaine de jeunes munis de cartes délivrées par la commune s’affairent à satisfaire une clientèle avertie qui fait le tour des carreaux avant de dénicher le bon morceau à un prix abordable. Quelque 1.000 volatiles sont vendus chaque jour dans ce marché, un chiffre qui ne satisfait pas cependant les vendeurs qui affirment à l’APS que les ventes ont chuté cette année. Beaucoup reconnaissent, cependant, que la réalisation de cet espace vente pour une enveloppe de 120 millions de dinars sur le budget de la wilaya a énormément amélioré leurs conditions de vie et de travail. Ils n’en déplorent pas moins l’exiguïté des lieux puisqu’ils sont six jeunes à travailler sur le même carreau durant ce mois de Ramadhan, contrairement aux autres mois de l’année où ils travaillent très à l’aise, étant donné que la majorité des jeunes titulaires de la carte ne viennent pas. A leurs yeux également l’entretien du marché, dont la gestion est confiée à un jeune de la commune, laisse à désirer en particulier au niveau de certains étals où les boyaux et autres parties jetables, mêlés aux flaques de sang, jonchent le sol des espaces communs, répandant des odeurs nauséabondes en ces journées excessivement chaudes. Le nettoyage et l’entretien des espaces communs se font, en effet, chaque fin de journée tandis que l’APC intervient seulement pour l’enlèvement des plumes qui sont acheminées vers la décharge communale et pour y acheminer quotidiennement deux citernes d’eau, précise l’APS.

Par : Bouziane Mehdi

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