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Edition du 12 Août 2011



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De la levure de boulanger pour lutter contre les infections fongiques ?
12 Août 2011

Des chercheurs du California Institute for Medical Research ont découvert que la levure de boulanger, des saccharomyces inactivés, était capable de protéger des souris d’infections fongiques telles que l’aspergillose, une maladie due à un champignon qui fait partie des principales causes de décès chez les personnes immunodéprimées.

C’est une découverte prometteuse dans la lutte contre les infections fongiques. Des tests pratiqués par des chercheurs du California Institute for Medical Research ont montré que la levure de boulanger permettait à des souris de se défendre contre l’Aspergillus, le champignon responsable d’une infection appelée aspergillose qui attaque les poumons et peut se diffuser aux autres organes. Cette maladie fait partie des principales causes de décès chez les personnes immunodéprimées, notamment parce que jusqu’ici, son traitement ne s’avérait pas totalement efficace. D’où l’importance des nouvelles recherches effectuées et publiées dans la revue Journal of Medical Microbiology.
Au cours de leur étude, les scientifiques ont, en fait, observé que cette levure, qui n’est autre qu’un saccharomyces inactivé, procurait une protection contre l’aspergillose aussi efficace que celle induite par les levures spécialement conçues pour exprimer les protéines de surface d’Aspergillus. Autrement dit, la levure pourrait s’avérer être un vaccin tout à fait efficace. "Nos résultats suggèrent que la composante qui induit la protection se trouve dans la paroi cellulaire de la levure.
De plus, ce vaccin protège aussi contre l’infection due à trois autres champignons Candida, Cryptococcus et Coccidioides", expliquent les auteurs.
Une levure non-pathogène ?
Toutefois, avant d’envisager un tel vaccin, il faudra s’assurer que la levure inactivée ne présente aucun risque pathogène, sans quoi les effets secondaires d’un vaccin pourraient être très importants. Et c’est justement l’objectif d’autres groupes de chercheurs qui étudient actuellement le champignon. Néanmoins, les scientifiques restent optimistes : "Les recherches à ce jour, y compris notre étude, soutiennent le développement d’un vaccin contre toutes les levures de champignons pathogènes qui infectent les humains. Un tel vaccin permettrait de réduire encore la mortalité chez les personnes immunodéprimées", indique le Dr Stevens, principal auteur de l’étude. Il a précisé également : "Bien que la vaccination de tous les individus présentant un déficit immunitaire serait un formidable défi, il y a certains groupes de patients qui pourraient être la cible initiale d’un effort vaccinal. Il s’agit, notamment, des candidats à la transplantation, des patients traités pour leucémie suivante et aussi les patients diagnostiqués avec des tumeurs solides".


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