Quelques jours avant l’avènement du mois de Ramadhan, presque tout le monde a commencé à échanger les félicitations à l’occasion de ce mois éminent et s’apprêtaient à l’accueillir : les exemplaires du Coran ont été préparés, les lieux de prière ont été aménagés pour ceux qui se rassembleront pour effectuer la prière en commun, les réfrigérateurs sont remplis de provisions, les listes des visites et des réunions familiales ont été dressées, etc.
Or, la question importante que nous ne devons pas oublier est la suivante : est-ce que nous vivrons vraiment le mois de Ramadhan ? Avons-nous la garantie que nous effectuerons le jeûne obligatoire cette année ? La question peut paraître un peu bizarre pour certains, mais elle est réaliste et logique si nous y réfléchissons ! Ces jours-ci, Allah, Exalté soit-Il, reprendra peut-être les âmes de quelques dizaines de personnes dans notre petite société. Sommes-nous sûrs que nous ne serons pas parmi elles ?
Je serai peut-être moi ou un de mes lecteurs, de mes bien-aimés ou de mes proches parmi ceux qu’Allah, Exalté soit-Il, choisira pour les rappeler à Lui avant l’avènement du mois sacré, et les actions ne valent que par les intentions de leurs auteurs.
Notre certitude de parvenir au mois de Ramadhan est une façon de souhaiter une longue vie. Mais il faut avoir en tête que la majorité des gens qui trépassent ces jours-ci étaient parmi ceux qui s’étaient préparés au mois de Ramadhan et peut-être même à l’Aïd Al-Fitr ! Or, le sort qu’Allah, Exalté soit-Il, a prédestiné est inéluctable, car (sens du verset) : «Quand leur terme vient, ils ne peuvent le retarder d’une heure et ils ne peuvent le hâter non plus» (Coran 7/34).
Le fait même d’être témoins de l’avènement du mois de Ramadhan, alors que nous proclamons l’unicité divine et que nous avons formulé l’intention de le jeûner et de veiller ses nuits en prière, constitue en soi un grand bienfait, dont Allah, Exalté soit-Il, nous comble. Voilà la raison pour laquelle les croyants sincères implorent leur Seigneur, Exalté soit-Il, avec une pleine dévotion pour leur permettre de vivre ce mois, et quand ils y sont, ils L’implorent de nouveau pour qu’Il les aide à jeûner durant ses journées et à veiller ses nuits en prière. En fait, personne ne peut le faire sans l’aide d’Allah, Exalté soit-Il. Le croyant ne dit-il pas de bonne foi (sens du verset) : « C’est Toi [Seul] que nous adorons, et c’est Toi [Seul] dont nous implorons secours » (Coran 1/5) ?
Les diables et les djinns rebelles seront enchaînés pendant ce mois pour que les croyants puissent obéir à leur Seigneur, Exalté soit-Il, mais qu’en sera-t-il des démons humains ? Qui les freinera ?
Si certains ne respectent pas les sentiments des Musulmans, ne craignent pas, et c’est plus important, leur Seigneur, Exalté soit-Il, et ne possèdent plus la moindre pudeur, il doit y avoir une loi ou un pouvoir qui les dissuadent ! On doit exiger des propriétaires des chaînes satellitaires d’arrêter de montrer des obscénités, des nudités et des vulgarités surtout pendant le mois de Ramadhan, mais aussi après.
On doit exiger des propriétaires de revues d’arrêter la publication d’images licencieuses qui ne visent, hélas, qu’à l’excitation sexuelle.
On doit exiger des écrivains et journalistes d’honorer les bonnes mœurs et de s’abstenir de tous les écrits inconvenants, au moins pendant le mois de Ramadhan. On doit exiger des propriétaires de cafés de cesser de diffuser, par le biais de la télévision, les chansons et les feuilletons qui s’opposent à l’éthique des jeûneurs pendant ce mois.
Et quiconque désire commercialiser ses marchandises à l’aide de photos qu’il accroche dans la rue, dans un centre commercial ou dans un moyen de transport quelconque, qu’il craigne Allah, Exalté soit-Il, et n’expose pas des photos susceptibles de porter atteinte au jeûne ou à la prière nocturne des Musulmans. Les propriétaires des hôtels, des villages touristiques et des centres de culture physique seront jugés devant Allah, Exalté soit-Il, pour les activités, les programmes et tout ce qui se produit pendant toute l’année dans leurs locaux, et notamment pendant ce mois sacré. Toutes ces catégories de personnes doivent craindre Allah, Exalté soit-Il, dans leur façon de se comporter avec les Musulmans et ils doivent savoir que les grâces disparaissent par la désobéissance et la perpétration des péchés. S’ils ne réagissent pas, ne craignent pas Allah, Exalté soit-Il, et ne respectent pas le mois du jeûne, l’Etat doit jouer un rôle efficace. De son côté, la Commission de Censure doit inciter les ministères concernés à assumer leur rôle et à obliger ces personnes cyniques à respecter le mois sacré, ainsi que les Musulmans et leurs rituels, car certains sont dissuadés par les articles de loi plutôt que par les dispositions du Coran, et Allah, Exalté soit-Il, guide qui Il veut vers un droit chemin.
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