Les maisons de jeunes et les structures culturelles et sportives sont littéralement prises d’assaut, cet été à M’sila, par les jeunes qui n’ont pas pu, avec l’avènement du Ramadhan, partir en vacances. Selon les statistiques des services concernés, le taux de fréquentation des 50 structures du genre que compte la wilaya a dépassé les 5.000 jeunes par jour dès les premières semaines des vacances. Les 14 maisons de jeunes, 21 centres culturels et 15 complexes sportifs de proximité, disséminés à travers la wilaya, sont devenus des destinations de prédilection des jeunes qui y affluent en grand nombre, notamment vers la fin de l’après-midi, lorsqu’il fait un peu plus frais. Le confort de ces lieux, pour la plupart entièrement climatisés, semble être l’un des facteurs déterminants du succès qu’ils rencontrent auprès des jeunes qui, fuyant la canicule, s’y retrouvent pour se rencontrer entre copains et pratiquer leurs hobbies favoris. Les clubs Internet installés dans des salles climatisés et offrant des connexions haut débit à des tarifs réduits sont les services qui connaissent les plus grands taux d’affluence et de fréquentation à côté des clubs de billard et babyfoot. Bien qu’étant un sport qui exige de la concentration et une intense activité mentale, le jeu d’échecs commence à trouver de plus en plus d’adeptes parmi les jeunes, notamment à la maison de jeunes de la cité des "1.000 logements" où ils sont aujourd’hui un bon groupe à commencer à prendre goût à ce genre de sport cérébral qui procure une sensation de calme et de paix intérieure à ses joueurs. Les clubs de musique sont également de plus en plus fréquentés et le bruit des instruments musicaux et des chants, émanant des salles de répétition, remplissent les halls des maisons de jeunes de sonorités joyeuses et rythmées, les troupes s’adonnant à cœur joie aux répétitions en prévision des veillées de Ramadhan. Les arts plastiques commencent également à trouver de plus en plus d’adeptes dans les centres culturels et les maisons de jeunes de la wilaya et plus particulièrement à Boussaâda, la ville de Nasreddine Dinet qui semble y avoir semé de bonnes graines et un goût particulier pour le pinceau et la couleur. Les associations d’arts plastiques sont de plus en plus nombreuses à venir occuper des espaces au sein des structures culturelles et de jeunesse de la wilaya. L’engouement soudain pour les arts plastiques et l’émergence d’artistes prometteurs a fait ressentir le besoin de lieux d’exposition adaptés pour cet art en pleine éclosion.
Dans ce foisonnement d’activités culturelles et récréatives, les bibliothèques demeurent malheureusement relativement "boudées" par les jeunes, dénotant un recul regrettable de la lecture en tant que moyen de culture et d’instruction.