La production du poulet de chair est en nette régression ces dernières années dans la wilaya de Tébessa où de nombreux aviculteurs ont abandonné cette activité à cause de la cherté des produits d’engraissement et du gasoil, selon les responsables des services agricoles (DSA).
Ce désintérêt a commencé à se faire sentir il y a déjà deux ou trois années, indique-t-on de même source, précisant que des aviculteurs de la région n’arrivaient plus à "s’en sortir" en raison de l’augmentation des prix des produits d’engraissement de poussins et du gasoil pour le chauffage des batteries avicoles.
Près de 130 unités avicoles sont encore opérationnelles alors qu’elles étaient près de 240 auparavant, note-t-on à la DSA, soulignant dans ce contexte que la production globale ne dépasse pas, actuellement, les 970.000 poulets de chair par an, alors qu’elle avoisinait précédemment plus de 2 millions d’unités.
La même situation est également signalée pour la production d’œufs qui a enregistré l’arrêt de 15 batteries de poules pondeuses sur les 45 créées dans la wilaya. En matière d’équipements complémentaires, la wilaya de Tébessa dispose de quatre batteries de ponte et de quatre autres pour la production de dindes, ainsi que de 2 mini-abattoirs avicoles et d’une unité de production d’aliments et de produits d’engraissement. Cela reste toutefois insuffisant pour satisfaire les besoins du marché local, estime-t-on, ajoutant que cette situation a obligé des revendeurs locaux de viande blanche, y compris ceux activant au marché communal de Tébessa, à ramener le poulet de chair de Khenchela ou d’Oum El-Bouaghi, voire de Constantine et de Batna. Ce qui ne manque pas d’influer sur le prix. Le poulet de chair est, en effet, cédé, au premier jour de Ramadhan, entre 280 et 300 dinars le kg alors qu’il dépassait rarement les 180 dinars il y a quelques mois, déplorent des consommateurs.