«Tarikh Beldat Qacentina» (Histoire de la ville de Constantine) est le titre d’un nouveau livre du Dr. Abdallah Hamadi qui enrichira, dès août prochain, la bibliothèque nationale.
Cet ouvrage de 150 pages se veut être le témoin du passé très lointain d’une ville que "nul n’a réussi à annexer par la force ou occuper impunément son territoire", a expliqué l’auteur du livre écrit sur la base d’un manuscrit du Cheikh Ahmed ibn Al Moubarek Ibn Al Attar (1770-1890), jalousement conservé à la bibliothèque nationale.
Ce manuscrit traduit en langue française, corrige, selon le Dr. Hamadi, historien et chercheur à l’université Mentouri de Constantine, certaines données ’’erronées’’ de l’histoire de la ville et remet même en cause des pages entières du passé de cette Cité que beaucoup de chercheurs estiment à tort, ’’relativement récentes’’.
Se référant au manuscrit en question, l’auteur de l’ouvrage assure, dans ce contexte, que Constantine remonte bien au-delà des 25 siècles qu’on lui a attribués, elle exista déjà avant l’avènement d’Abraham et le règne de la tribu arabe de ’’Aad’’, alors que certains autres historiens soutiennent que ’’ce bastion que nul n’a pu conquérir annexer par la force ou réussi à y entrer par la violence à cause de sa position et la résistance de ses habitants, fut construite en même temps que Constantinople fondée vers l’an 812 avant JC’’.
Le livre qui va être édité en 1.500 exemplaires dont 1.000 à la charge de la direction de wilaya de la culture et les 500 restants par la famille même du cheikh Ibn Al Attar qui vit actuellement à Mila, apporte des éclaircissements sur d’autres faits de l’histoire de Constantine tels que précisés par l’auteur du manuscrit qui avait côtoyé pendant quarante ans les turcs de Constantine et vécu une période similaire avec la présence française dans cette ville.
Parmi ces faits, l’auteur rapporte son témoignage sur l’époque turque de Salah Bey et Ahmed Bey, sur la présence des juifs qui occupaient, au 13ème siècle déjà, les quartiers de la casbah et de l’actuel Charaâ, situés sur la partie nord de la ville et même la farouche résistance de la famille de Abdelmoumen Ben Ali à l’expédition turque de l’an 1.300 pour sa conquête, obligeant les assaillants, à construire, la forteresse du Mansourah et ne réussissant à conquérir la cité que grâce à des complicités et à des intrigues.