L’Algérie est en mesure, si elle y met les grands moyens, de rattraper d’ici à cinq ans les pays européens en matière de technologies de l’information et de la communication, a estimé mercredi à Alger, le professeur Malik Si Mohamed, conseiller spécial auprès du ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication.
«Si toutes les potentialités existantes, notamment chez les plus jeunes, étaient exploitées à fond, il n’y aurait aucun obstacle susceptible de nous empêcher de rattraper, d’ici 5 ans, les pays de l’Europe en matière de technologies de l’information», a dit cet expert qui était l’invité du centre des études stratégiques pour une conférence sur le «Gouvernement électronique en Algérie». Le Pr Si Mohamed, titulaire d’un doctorat en informatique, enseignant à l’Université d’Alger et auparavant en Europe, a insisté sur le fait que pour réaliser pareil dessein, il y avait lieu de «libérer les énergies» et de «mettre en place un environnement adéquat».
Selon lui, «l’idée qui consiste à croire que nous sommes en retard en matière de technologies de l’information n’est pas vraie». «Les potentialités humaines dont l’Algérie disposent sont phénoménales», a relevé l’orateur, faisant néanmoins remarquer l’absence de «synergie» qui influe négativement sur l’aspect efficience. Le Pr Si Mohamed a estimé que pour la réussite des technologies de l’information en Algérie, un certain nombre de conditions doivent être réunies. «Banaliser l’accès à ces technologies, en réduire les coûts et garantir un débit convenable sont des conditions absolument nécessaires si l’on veut arriver véritablement à des résultats probants en matière des technologies de l’information», a-t-il résumé.