Le romancier algérien Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohamed Moulessehoul, a affirmé mercredi que la jeune étudiante poétesse bahreïnie Ayat El Ghermezi, âgée de 20 ans condamné à une année de détention pour "outrage au roi et incitation à l’émeute purge sa peine dans de bonnes conditions à Manama".
Le romancier qui avait rencontré la poétesse alors qu’elle était toujours détenue dans le quartier réservé aux femmes à Madinet Issa, banlieue de la capitale bahreïnie Manama, avant sa libération jeudi dernier, avait affirmé qu’"elle est apparue souriante et confiante malgré sa détention et ne présentait aucune trace de sévices anciens ou récents, contrairement aux allégations de certains médias occidentaux qui la donnaient pour morte après avoir été torturée". Il a également confié à l’APS que la visite, qu’il a effectuée dans la capitale bahreïnie, s’inscrivait dans le cadre des multiples démarches qu’il entreprend, depuis plusieurs semaines, pour intervenir auprès des plus hautes instances du royaume afin d’obtenir la grâce de cette poétesse. "Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour obtenir sa grâce mais rien n’est encore gagné", avait-il répondu à la question de savoir si on s’achemine à Bahreïn vers la libération de Ayat El Ghermezi.
Au cours des démarches entreprises en sa faveur par Yasmina Khadra, la poétesse a reconnu lors de la rencontre qu’elle a eu avec le romancier algérien que la visite qu’il lui rendait était "la plus belle attention qu’on pouvait lui accorder dans cette conjoncture particulière", a-t-il ajouté. Au terme de la rencontre, le romancier lui avait offert un de ses romans traduits en arabe. Ayat avait été condamnée à la peine d’une année d’emprisonnement pour avoir récité des poèmes dans lesquels elle critiquait le roi Hamad Ben Aïssa al-Khalifa et le Premier ministre Khalifa Ibn Salman al-Khalifa lors de manifestations sur la place de la Perle à Manama.