La France a annoncé avoir mis fin à ses parachutages d’armes à l’opposition armée libyenne qui ont suscité des divisions au sein de la coalition internationale menée par l’Otan, jugeant que "l’impatience" des troupes du Conseil national de transition (CNT) à fondre sur Tripoli "se heurte à des principes de réalité". "En Libye, émerge une organisation politique distincte de celle de Tripoli", a dit mardi le ministre français de la Défense Gérard Longuet, lors d’une conférence de presse. "C’est la raison pour laquelle les parachutages ne sont plus nécessaires. Ils l’ont été il y a plusieurs semaines de cela parce que des territoires organisent leur autonomie et permettent désormais de s’approvisionner auprès de parties tierces", a-t-il ajouté, Paris avait reconnu fin juin avoir livré des armes individuelles (fils-mitrailleurs, lance-roquettes) aux opposants du CNT. Cette mesure avait suscité les réserves des pays de la coalition alliée contre le Colonel Khadafi, telle que la Grande-Bretagne, et une vive opposition de la Russie qui a affirmé que les résolutions de l’Onu sur la Libye "sont interprétées n’importe comment".