Des délégations venues de dix-sept pays sont à Tizi-Ouzou depuis lundi dernier pour prendre part à la sixième édition du Festival culturel arabo-africain de danses folkloriques. En plus d’un riche programme d’animation artistique, la direction de la culture de Tizi-Ouzou sous la houlette du commissariat du festival prévoit un colloque de deux jours qui sera animé par des chercheurs étrangers et algériens sur le thème de «La danse et le public». El Hadi Ould Ali, commissaire du festival a indiqué dans un point de presse animé avant-hier à l’hôtel Lalla Khedidja que s’il y a des constats à faire, «nous en citerons deux, le premier c’est que le festival, de par sa dimension internationale, devient la manifestation artistique de danse la plus importante du continent africain et du monde arabe ; le deuxième est que cet événement a gagné en maturité, en professionnalisme et en ambitions jusqu’à susciter l’intérêt de tous les acteurs de la danse et de l’art à travers le monde, nous veillerons à ce que ce statut soit préservé ». Pour El Hadi Ould Ali, ce festival, riche en couleurs, constitue désormais une halte inévitable pour tous les amateurs de danse : «Il a transcendé le caractère d’un simple rendez-vous folklorique pour se positionner comme un carrefour de création, et promotion et de renouvellement de la danse en l’abordant comme un patrimoine immatériel de l’humanité entière parce qu’il faut en convenir, il est un art naturellement fécond, profondément humain, transforme la différence et la variété en richesse et s’accommode des cultures et des divergences en les intégrant comme une sève et une âme indispensable à sa pérennité». Le premier responsable du secteur de la culture dans la wilaya de Tizi -Ouzou a conclu en disant que la ville de Tizi-Ouzou se fait un honneur d’accueillir chaque année ce festival en devenant la capitale internationale de danses folkloriques, en rappelant que du 5 au 10 juillet, la ville de Tizi-Ouzou vibrera aux rythmes des meilleures danses arabo-africaines et même méditerranéennes : «Nos invités découvriront une wilaya accueillante et des gens chaleureux et une culture racée». Rappelons que le festival arabo-africain de danses folkloriques est institué le 13 juillet 2005 par la ministre de la Culture. De portée humaine et universelle, le festival vise à mettre en relation les peuples africains et arabes et leur donner un espace d’échange et de dialogue interculturel. Le festival a pour vocation d’œuvrer au renforcement du dialogue interculturel en Afrique et dans le Monde arabe, témoigner de la richesse culturelle des pays et la vulgariser au niveau régional et continental, susciter une dynamique d’échange internationale et faire de l’Algérie une destination culturelle de choix. Le festival auquel un budget de huit milliards de centimes est alloué par le ministère de la Culture a aussi l’ambition d’amener à la compréhension des autres et à la solidarité entre les peuples africains et arabes, développer et promouvoir l’art des danses folkloriques et faire un vecteur de paix et de compréhension entre les peuples et enfin constituer un cadre de réflexion sur la préservation du patrimoine populaire immatériel en Afrique et dans le Monde arabe.
Par : L. B.