Le personnel du quotidien arabophone El- Ahdath a entamé vendredi dernier un mouvement de grève de trois jours. Le recours à la grève semble être le dernier recours pour les journalistes et les travailleurs de ce journal qui, dans un communiqué rendu public, accusent la direction du journal de «pratiquer la politique de la fuite en avant». Déplorant l’absence d’un interlocuteur capable, de par ses prérogatives, de prendre des décisions, les travailleurs d’El Ahdath ont formulé cinq revendications, dont celle relative à l’augmentation des salaires. Les travailleurs revendiquent également l’amélioration des conditions de travail tout en exprimant leurs réserves par rapport au règlement intérieur de l’entreprise auquel ils n’ont pas été associés lors de son élaboration. Dans une déclaration à l’APS, le directeur général de ce quotidien, Laid Bessi, considère ce mouvement "illégal" n’ayant pas été lui-même destinataire d’un préavis de grève, ainsi qu’il l’a affirmé, tout en estimant à seulement quinze (au lieu de 22) le nombre de journalistes et travailleurs grévistes car, selon lui, "le collectif des grévistes a utilisé même les noms des journalistes en congé ou en mission".