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Edition du 26 Juin 2011



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«L’Algérie, son cinéma et moi» de Larbi Benchiha
A la recherche du temps perdu !
26 Juin 2011

Dans le cadre du cinéclub du Centre culturel français en partenariat avec le ciné club Constantine organise demain lundi 27 juin à partir de 16 heures dans la ville des ponts suspendus la projection du documentaire «L’Algérie son cinéma et moi» du réalisateur Larbi Benchiha. Cette après- midi cinéma sera suivie d’une conférence débat avec le réalisateur.

Dans ce documentaire de 52 minutes, le réalisateur Larbi Benchiha installé en France depuis plus de 20 ans, retourne dans son pays d’origine : l’Algérie. Il part à la recherche de ses souvenirs et se rappelle que le cinéma a toujours été présent et qu’il a bercé son imaginaire d’enfant et d’adolescent.
Ainsi le réalisateur ne cesse de souligner les circonstances qui l’ont mené à réaliser ce documentaire : «Le hasard a voulu que ce soit dans les rayons d’un supermarché que j’apprenne, par le directeur du festival Travelling Eric Gouzannet, que pour sa dix-septième édition, le festival avait choisi Alger comme escale ! Quelle joie !
C’est à cet instant que j’ai décidé de faire un film L’Algérie, son cinéma et moi pour parler de mon pays. Le cinéma comme figure allégorique pour interroger le passé, comprendre, peut-être, quelque chose à ce présent qui nous échappe.
"Evoquer mon Algérie à ma manière, c’est-à-dire à travers le cinéma, car, aussi loin que je me souvienne, l’Algérie m’a toujours été racontée par des images. Pendant la guerre, l’armée française nous projetait des films comiques et des documentaires de propagande.»
Des premiers films de Charlot découverts dans un camp de réfugiés aux séances glorieuses du cinéma algérien en pleine apogée, nous refaisons avec Larbi Benchiha toute l’histoire de l’Algérie moderne à travers les films qui ont marqué une époque et un pays. Raconter dans ce documentaire les premières émotions des spectateurs, la naissance et l’évolution du cinéma algérien, c’est retrouver, en filigrane, les ruptures qui furent des moments charnières de l’histoire du pays et sa lente déliquescence.
L’amélioration est palpable et quantifiable dans le domaine cinématographique en Algérie dans la mesure où ces dernières années ont été marquées par l’émergence de jeunes sociétés de production et de distribution, la création de nombreux films et le regain d’intérêt chez les cinéastes étrangers à tourner en Algérie.
Un «vent nouveau» souffle sur le cinéma algérien à la faveur des initiatives du ministère de la Culture visant, notamment à encourager de la production et à réhabiliter le parc national des salles de projection. Pas moins de 68 films avaient été réalisés et diffusés en 2007, année de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe».
«La création d’une école de cinéma et l’encadrement des futurs gestionnaires qui auront à relever le défi de fidéliser le public aux salles de cinéma est une nécessité évidente», dira Larbi Benchiha.
Pour son travail, le réalisateur souligne que cela n’a pas été facile car «Même si, à l’origine, ce projet ne pouvait que me combler, je fus franchement inquiet pour l’équipe qui allait s’atteler à réaliser ce rêve un peu fou. Je connais bien l’Algérie, j’y suis né et j’y ai grandi. Cette connaissance qui me permettait de craindre que l’opération soit une gageure, car je sais que les chemins qui mènent aux films sont semés d’imprévus et de surprises qui pourraient décourager les plus motivés : absence d’inventaire précis, dépôt des films dans différents endroits, visionnage difficile, etc. J’étais inquiet pour Anne Le Hénaff, responsable artistique du festival, pour Mirabelle Fréville et Guillaume Fournier qui avait la lourde tâche de la programmation. Malgré tout, la magie a opéré malgré les incertitudes qui ont persisté jusqu’au dernier moment, comme dans les bons films, le suspense jusqu’au bout. Réaliser un tel festival me paraissait inimaginable, mais l’Algérie est le pays des miracles et le cinéma est un champ d’illusions !»

Par : Kahina Hammoudi

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