Le Midi Libre - Culture - Hommage au poète éternel
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Edition du 7 Juin 2011



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18 ans déjà depuis la disparition de l’auteur des vigiles
Hommage au poète éternel
7 Juin 2011

« Si tu dis tu meurs, si tu te tais tu meurs, alors parle et meurs. » C’est avec son propre sang que Tahar Djaout a inscrit cette citation dans l’Histoire du pays et l’imaginaire du peuple.

Tahar Djaout, homme de lettres, poète et journaliste avait choisi le camp de la famille qui avance au moment où le pays subissait les affres du terrorisme Ainsi, intellectuels, écrivains, journalistes ont payé chèrement la folie de ces criminels assoiffés du sang de ceux qui réclamaient avec acharnement des idéaux démocratiques et républicains. Tahar aura payé de sa vie parce qu’avec le verbe acerbe il aura défendu les idéaux démocratiques où se mêlent les idées progressistes très loin de toute idéologie fanatique. Voilà dix-huit ans que le poète, le poète et écrivain Tahar Djaout, fut assassiné au volant de sa voiture pas loin de son immeuble populaire de Aïn Benian à l’ouest d’Alger, un 26 mai 1993. Tahar Djaout recevra plusieurs balles au cerveau, il sera évacué vers l’hôpital, où il décèdera après sept jours de réanimation. La nouvelle de sa mort ouvrit ainsi la longue liste macabre des assassinats d’intellectuels, de journalistes et d’hommes de culture, Tahar Djaout qui avait endossé le métier de poète, d’écrivain et de journaliste, est une figure incontournable de la littérature algérienne. Né à Oulkhou, une petit village perché dans la daïra de Ouzzeffoun, Tahar Djaout voit le jour un 11 janvier 1953. Il passera quatre années à l’école primaire du village, puis une année à l’école qui porte actuellement le nom du martyr Saâd Ouali, à Azeffoun-Centre. En 1964, sa famille s’installe à La Casbah d’Alger. Dans la capitale, il fréquenta l’école primaire sise, à l’époque, boulevard de la Victoire à Bab Jdid. Il poursuivra ses études secondaires au lycée Okba. A l’université d’Alger, il obtient en 1974 une licence en mathématiques. Quelques années plus tard, en 1985 Tahar obtient une bourse pour poursuivre des études en sciences de l’information et de la communication. Il écrira ses premières critiques littéraires dans le quotidien El Moudjahid puis dans Algérie actualités. Il fonde avec Abdelkrim Djaâd et Arezki Metref un hebdomadaire Ruptures dont il sera le directeur jusqu’à sa mort. Il publie son premier ouvrage, Solstice barbelé, en 1975, puis l’Arche à vau-l’eau (1978) et les Rets de l’oiseleur (1984). Ses romans, parmi lesquels les Chercheurs d’os (1984), l’Invention du désert (1987) et les Vigiles (prix Méditerranée 1991), le font connaître à l’étranger.

Par : Soraya Hakim

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