Le rectorat de l’université de Béjaïa vient d’annoncer la notification d’un programme complémentaire de 6.000 places pour faire face à son déficit en infrastructures pédagogiques.

Les responsables de cette institution espèrent l’affectation d’un autre quota tout aussi consistant de sorte à faire face aux besoins d’ici l’échéance 2014. Accusant un déficit cumulé de quelque 8.000 places, l’université de Béjaïa ploie depuis deux ans sous l’effet de ses effectifs, posant, d’ores et déjà, de sérieuses inquiétudes quant à la rentrée prochaine et l’accueil des nouveaux bacheliers. Faute de places, une option se fait, à cet égard, de plus en plus insistante et consisterait à «ventiler le surplus des nouveaux étudiants à travers les universités environnantes, en l’occurrence Sétif et Constantine», a préconisé le recteur M. Djoudi Merabet devant les membres de la commission Enseignement supérieur, Education et Affaires religieuses de l’Assemblée populaire Nationale (APN) en visite à Béjaïa, à l’occasion d’une mission d’information. L’université accueille, actuellement, un effectif de près de 41.428 étudiants. Sur la base d’une hypothèse optimiste de l’arrivée en septembre prochain d’un flux seulement égal à celui de la rentrée 2010, la situation s’annonce préoccupante, ont confié les responsables à cette commission qui, pour sa part, a exhorté les responsables de wilaya à mettre à profit, pour y parer, toutes les structures vacantes ou peu exploitées du secteur de l’Education. Les prévisions, à l’horizon 2014, tablent sur l’accueil de quelque 70.000 étudiants, nécessitant un effort de construction considérable et beaucoup de célérité dans la conduite des projets, a relevé, à ce titre, M. Merabet. Pour ce faire, il envisage de lancer rapidement, en collaboration avec les autorités de wilaya, le programme prévu durant le quinquennal 2010/2014, d’une capacité de 6.000 places et de le faire suivre d’un autre programme complémentaire, de capacité analogue, soit un total de 12.000 places, pour espérer atténuer, au moins à l’échéance 2012, l’effet de cette pression qui, par ailleurs, se pose avec autant d’acuité concernant l’hébergement estudiantin. Pour cette échéance, les besoins ont été arrêtés à 18.000 places pédagogiques et 5.000 lits, a précisé le rectorat indiquant que cette projection a été établie sur le double. Cette saturation tient essentiellement dans le déséquilibre co-relationnel entre l’arrivée de flux importants d’étudiants et les retards accusés dans la livraison des infrastructures inscrites au programme.