C’est dans une ambiance des grands jours que la fête annuelle de la fraise a débuté samedi à Skikda, rassemblant une foule exceptionnelle venue déguster ce fruit si délicat, mais également admirer la fantasia qui s’est produite au son de la zorna et des salves de baroud.

La fête a commencé par un cortège qui s’est ébranlé du stade du 20-Août 1955 pour arriver devant l’Hôtel de ville, avec la participation de producteurs, d’associations sportives et de troupes folkloriques, venus réaffirmer le vœu des Skikdis de faire de ce rendez-vous local, une fête nationale.
Pour le titre du meilleur fruit que plus de 90 producteurs sont venus concourir, tandis qu’une exposition est ouverte au centre culturel Aissat-Idir, permettant au public, très nombreux au demeurant, d’admirer des oeuvres de l’artisanat traditionnel, et de saliver devant de belles préparations pâtissières aux fraises. Amar Mosbah, producteur de fraises dans la région de Tamalous (ouest de Skikda), a confié à l’APS que les pluies enregistrées cette année, ont «quelque peu endommagé la production». Il a également déploré l’absence de route donnant accès aux champs de fraises, ce qui complique, selon lui, la commercialisation de la récolte. Selon les responsables de la direction des services agricoles, la production a atteint cette année, 23.375 quintaux sur une superficie estimée à 272 hectares, dont 95 ha dans la commune de Skikda, 109 ha à Tamalous, 58 ha à Ain Zouit, 8 ha à Bouchtata, 2 ha à Bin el Ouiden et Salah-Bouchaour.
On se réjouit d’une production "légèrement en hausse", par rapport à celle de la saison dernière qui fut de l’ordre de 23.000 quintaux. En matière de production, la commune de Tamalous arrive en tête avec 9.510 quintaux, suivie de Skikda (7.840 quintaux) et de Ain Zouit (4.524 quintaux).
La Direction des services agricoles estime à 411 le nombre de producteurs de fraises dans la wilaya, soit 190 dans la commune du chef-lieu de wilaya, 160 à Tamalous, 41 à Ain Zouit et 20 à Bouchtata.
A Skikda, le prix de la fraise affichait, vendredi, 350 et 400 dinars, un prix jugé élevé, selon des consommateurs, en dépit de la concurrence de la fraise de Jijel, « nettement plus volumineuse mais pas nécessairement plus savoureuse ».
C’est hier, dimanche, que la fête de la fraise a pris fin avec l’élection de « Miss fraise » et la proclamation des résultats du concours de la meilleure tarte aux fraises.