La fin du parcours approche pour Grégory Coupet qui raccrochera définitivement les gants à l’issue de la 38e et dernière journée de Ligue 1 et de son déplacement avec le Paris SG aujourd’hui à Saint-Etienne. La boucle sera ainsi bouclée pour le gardien de but de 38 ans, formé à l’ASSE. Un symbole qui n’a pas échappé à Coupet, pourtant profondément marqué par ses 11 saisons passées à Lyon, le rival honni des Verts. «Je crois au destin et là, c’est un signe», a-t-il déclaré sur le site internet du club. Le signe que c’est la bonne décision d’arrêter ma carrière maintenant. «Imaginez, terminer dans le Chaudron, là où j’ai été formé, là où j’ai disputé mon premier match professionnel. Ça va être une émotion spéciale. C’est mon stade ! Avec ces vibrations et cette résonance si particulière quand le public est derrière vous». Cette communion avec un stade, Coupet ne l’aura pas réellement connue à Paris et au Parc des Princes. Sa fin de carrière a plutôt ressemblé à un long chemin de croix. Arrivé dans la capitale en 2009 après avoir ciré le banc une saison à l’Atletico Madrid, il voit son destin parisien contrarié au bout de quatre mois avec une fracture de la cheville gauche, en novembre. La blessure de trop pour un gardien qui semblait déjà avoir ses meilleures années derrière lui. Relancé en tant que titulaire en début de saison, il perd son statut de N.1 dès la fin août 2010 après une désastreuse prestation à Sochaux (3-1). Le constat s’impose alors: sa longue période d’inactivité, que ce soit en Espagne ou à Paris, lui a fait perdre ses réflexes d’antan et il doit se résoudre à voir Apoula Edel lui passer devant. Il redevient le taulier en fin de saison à la faveur des bourdes à répétition du portier arméno-camerounais, mais le mal est fait. Son erreur de jugement sur le but du Lillois Obraniak en finale de la Coupe de France est la démonstration éclatante que la fin approche à grand pas. Même dans les moments les plus délicats de sa carrière parisienne, Coupet ne s’est pourtant jamais départi de son sourire et de son optimisme légendaires, n’hésitant pas à jouer les grands frères, que ce soit pour Edel ou le reste de l’effectif. Sept fois champion de france avec Lyon, l’ancien Vert laissera l’image d’un professionnel exemplaire. Son seul regret: son histoire inachevée avec l’équipe de france. Titulaire de 2005 à 2006, il est finalement écarté juste avant le Mondial par le sélectionneur Raymond Domenech au profit de Fabien Barthez. Il est même à deux doigts du clash quand il décide de quitter le stage de préparation à Tignes avant de faire marche arrière. Il retrouve un statut de titulaire en prévision de l’Euro-2008 mais la cicatrice de la Coupe du monde sera à jamais béante et il reproche toujours à l’ex-patron des Bleus son manque de loyauté à son égard. Quel sera désormais son avenir? Même si son destin est étroitement associé à celui de l’OL, Coupet devrait partager son temps entre Paris et Madrid, où il a décidé de s’installer. Une reconversion dans l’encadrement parisien et de possibles piges médiatiques ne sont ainsi pas exclure.