Trois courts métrages de jeunes réalisateurs diplômés de l’Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l’audiovisuel (ISMAS) ont été projetés lundi à l’institut (Alger). Il s’agit des films "Pause" et "Le résigné", traitant des thèmes sociaux et de "Partout", une fiction sur les phénomènes paranormaux. "Pause", réalisé par Youcef Mahsas, aborde pendant sept minutes la souffrance des couples qui connaissent un problème de stérilité. Une vie commune de sept ans sans enfants qui finit par éclater entre la femme (Adila Bendimerad) et son mari (Wael Bouzida) à cause... d’un verre d’eau qu’elle refuse de lui apporter. Toute situation contraignante finit par dégénérer sous le moindre prétexte et toute concession aboutit à l’entente, ce sont les deux messages que véhicule "Pause", selon les explications de son réalisateur lors des débats. Pour lui, la vie d’un couple stérile "risque de devenir un calvaire s’il n’y a pas une entente et une compréhension mutuelles et peut déraper n’importe quel moment pour des prétextes futiles". Le court métrage "Le Résigné", réalisé conjointement par Messaoud Mekki et Laïd Benamara, aborde, à travers les mésaventures d’un jeune artiste la vingtaine entamé à peine, la confiance en soi, les rêves brisés, les contraintes de la bureaucratie, le chômage et enfin l’émigration comme seule issue, sans être forcément une source de réussite garantie. Pour le troisième court métrage "Partout" du réalisateur Akram Djeghim, c’est la possibilité d’être dans plusieurs endroits en même temps qui est abordé, dans ce court métrage de science fiction, en guise de questionnement sur l’existence ou non du phénomène de l’omniprésence, selon les explications du réalisateur.