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Edition du 21 Mai 2011



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64e édition du festival de Cannes
Tapis rouge pour la révolution arabe
21 Mai 2011

C’est une évidence, l’actualité et l’histoire influencent les arts, particulièrement le septième. Avec cette 64e édition du Festival de Cannes, les cinéastes, les cinéphiles, les journalistes et les curieux, pourront le confirmer avec les projections de diverses productions faites autour des révolutions arabes, toujours en cours ou en voie de se réaliser dans d’autres pays.

Mis à part les caractéristiques de ce festival, luxe, limousines, perles, smokings et bien entendu paparazzi, ce festival se veut un lieu de rencontres pour les cinéastes venus de plusieurs pays pour découvrir des nouvelles tendances du 7e art.
La révolution arabe, n’a pas fini de faire parler d’elle. C’est ce qui se confirme avec la participation de diverses productions arabes.
Ainsi l’Algérie est représentée par Jenjer (Maquillage), réalisé par Abdelmalek Saïfi, qui est sélectionné à la compétition officielle des courts métrages.
Jenjer, l’unique court métrage de toute l’Afrique du nord, est retenu parmi d’autres courts métrages comme « Je voulais vous dire » de Romain Delange (France), « Jesus Saves » de De Souza Ramos (Brésil et Royaume-Unis), « Jeremy » de Brian Faye » (Etats Unis), « Je te survivrai » de Mathias Gomis (France)…etc. tous inscrits dans les programmes thématiques «Short film corner».
Jenjer ou Maquillage, court métrage d’une durée de 20 mn, est produit en janvier 2011. Le film de Abdelmalek Saïfi tourné en DV, est un drame de jeunesse projeté dans la fiction. Mohammed Thichradh , jeune dessinateur, passe et réussit le concours d’entrée des beaux arts. Il commence à étudier mais au bout d’un moment il s’ennuie. Il décide alors de s’improviser un atelier chez lui.
Le film débute par un gros plan sur les yeux. Dans sa chambre transformée en atelier, Mohammed Tichradh, passent sept (7) minutes entières dans un film qui n’en compte que vingt (20), pour reproduire une œuvre qui n’est en réalité qu’une toile blanche. L’auteur insiste sur les difficultés du métier. Lors d’une exposition de tableaux, tout le mal donnée pour cette œuvre est dominée par le croisement des regards, ceux d’un jeune homme et d’une jeune fille qui symbolisent la fécondité. Mohand Saïdani, Nassima Merzoug et Axelle Nebout tiennent les principaux rôles dans ce court métrage.
Le Festival de Cannes rend ainsi un grand hommage au «Printemps arabe». Sur la révolution en Tunisie, une séance spéciale pour le film Plus jamais peur, de Mourad Bencheikh, et un documentaire A l’ombre du baobab, de Mohamed Chalouf, en hommage à Tahar Chériaâ.
Le shrot film corner présente aussi 6 nouveaux films tunisiens. Le gros morceau du cinéma arabe à Cannes, c’est l’Egypte avec un programme intitulé Thamantashar Youm (18 jours), Dix réalisateurs, écrivains, techniciens égyptiens ont filmé la révolte, ce qu’ils ont vécu au Caire ou à Alexandrie, ce qu’ils ont vu et imaginé. Parmi eux : Shérif Arafa, Ahmad Abdallah, Marwan Hamed, Kamla Abou Zikri, Khaled Marei... Dans Cannes Classic projection de Al Bostagui (le Facteur) de Hussein Kamel (1968) et au Cinéma de la plage : Le Cri d’une fourmi, de Sameh Abdelaziz (2011). L’hommage à la révolution égyptienne se terminera par un grand concert du groupe Wast El Balad.
Plus jamais peur, de Mourad Ben Cheikh, produit par Habib Attia, a été projeté hier, mercredi 18 mai, devant la presse internationale à la salle Bazin.
Documentaire de 1heure 35, Plus jamais peur, programmé en sélection officielle dans la section Séances spéciales, retrace les moments forts de la révolution à travers l’itinéraire et l’activisme de trois personnages : Radhia Nasraoui, avocate et présidente du Comité tunisien de lutte contre la torture, Lina Ben Mhenni, blogueuse et activiste, Karem Chérif, journaliste.
Les témoignages révélateurs de ces protagonistes, notamment celui de Radhia Nasraoui, balaye la période allant du 14 janvier, journée mémorable et inoubliable marquée par le fameux slogan libérateur : «Dégage… Dégage», crié par les manifestants contre Ben Ali, jusqu’à la dispersion violente du sit-in de la Kasbah.
Gilles Jacob, le président du Festival et Thierry Frémaux ont reçu 1.700 films cette année de 40 pays. Ils en ont choisi 54 pour les sélections officielles, dont 20 dans la prestigieuse compétition pour la Palme d’or que Robert de Niro, le président du jury, devra se lever tôt pour les visionner...

Par : Kahina Hammoudi

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