Le Midi Libre - Culture - Le patrimoine archéologique en péril
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Edition du 19 Mai 2011



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Est algérien
Le patrimoine archéologique en péril
19 Mai 2011

Le patrimoine archéologique et architectural de l’Est algérien est en péril, vu les dégradations naturelles et celles causées par l’activité humaine, relève une étude conjointe de l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme (Epau) et l’Ecole supérieure des beaux-arts d’Alger rendue publique lundi à Alger.
La restauration des monuments historiques de l’Est, région très riches en sites et monuments historiques, requiert une meilleure maîtrise de techniques afin de respecter l’authenticité de leur aspect architectural et une plus grande protection contre les innombrables détériorations, recommande l’étude, menée au printemps de l’année 2010 sur huit lieux.
L’expédition, conduite pendant une semaine par vingt étudiants des deux écoles, en spécialité "architecture des monuments historiques", a concerné le Medghacen (mausolée royal numide, Batna), la Soumaâ du Khroub (Constantine), les sites archéologiques de Tiddis (Mila), d’El Djemila (Sétif), de Timgad (Batna)ainsi que les vestiges que recèlent les villes de Sétif, Constantine et Mila.
L’étude a conclu à un constat "déplorable" et "choquant" de l’état actuel du patrimoine archéologique et architectural, y compris des sites qui ont bénéficié d’opérations de restauration.
L’ensemble des sites archéologiques que recèle des ville de l’est algérien célèbres par des monuments plusieurs fois millénaires inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Organisation des nations unies pour la science et la culture (Unesco), "se trouvent dans un état d’abandon, voire de délabrement pour certains", selon les principales conclusions.
Le Medghacen, dont les travaux de restauration ont été arrêtés à plusieurs reprises, est jugé, selon les étudiants-chercheurs, "en péril", en raison du ruissèlement des eaux qui affecte les jointures entre les pierres de taille, tandis que la restauration de la Soumaâ du Khroub s’est faite "sans assises ou analyses scientifiques"
Parmi les pathologies relevées, l’étude cite la végétation envahissante sur les surfaces des monuments et autres sites archéologiques, la pollution causée par le trafic routier qui noircit certaines pierres datant d’époques des plus éloignées de l’histoire, effaçant, de ce fait, des données historiques précieuses. Le manque de civisme des visiteurs de ces sites n’est pas en reste : des images montrant des scènes d’incinérations d’ordures ménagères aux pieds des remparts historiques, des graffitis inscrits sur des pierres datant de l’époque punique, ou encore les commerces informels installés à l’intérieur même des sites archéologiques, ont été filmés par l’équipe de chercheurs et présentées comme autant de preuves sur l’ampleur des dégradations que subissent les biens archéologiques algériens.


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