Les participants au 3e séminaire national sur la pensée du défunt Ahmed Aroua, clôturé jeudi à Batna, ont appelé à la collecte et à la publication des œuvres de ce penseur pour les mettre à la disposition des étudiants et des chercheurs. Ils ont également invité les instances concernées à intégrer ses écrits consacrés à l’environnement et à la santé dans les manuels et les programmes scolaires et à rediffuser ses conférences télévisées et radiophoniques. Les séminaristes ont également fait part de leur "vif souhait" de voir une université algérienne "baptisée du nom du Dr. Aroua, moudjahid et penseur traduit dans 22 langues". Le Pr. Mohamed Abdessamed Rezzaz, de l’université d’Oran, a souligné que feu Ahmed Aroua fut le premier penseur arabe et du tiers-monde à avoir contribué à jeter les fondements de la science de la "géographie médicale" qu’il a introduite en 1985 dans les programmes de géographie et d’aménagement urbain. Pour le Dr. Mokhtar Filali, universitaire, le Dr. Aroua a "combattu durant toute sa vie la pollution morale et intellectuelle avec la même vigueur qu’il a lutté contre la pollution de l’environnement". De son côté, le Pr. Saïd Chibane a plaidé pour "une plus large diffusion des écrits de feu Aroua", dont les contributions en médecine, en littéraire et en religion méritent, a-t-il dit, "tout l’intérêt des étudiants et des chercheurs". Organisée par l’Association ’’13 avril 1962" de la culture et du patrimoine historique de M’doukal (Batna), cette rencontre a mis en lumière la contribution de ce penseur natif de cette ville dans la mise en valeur des apports de la médecine islamique à la médecine moderne ainsi qu’en philosophie et littérature. Elle s’est déroulée en présence de nombreux chercheurs et personnalités dont le Secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), M. Saïd Abadou. Mort en 1992 à l’âge de 66 ans, le Dr. Ahmed Aroua a laissé 12 ouvrages et de nombreuses communications, recherches et manuscrits inédits.