Un séminaire de deux jours sur le patrimoine culturel manuscrit a commencé ses travaux mercredi à Alger pour tenter de mettre en valeur l’importance de la protection de ce patrimoine matériel et le rôle qu’il joue dans la sauvegarde de chapitres de l’histoire et de l’identité nationale.
Organisé par la Bibliothèque nationale d’Algérie en collaboration avec le Centre national des manuscrits d’Adrar dans le cadre du mois du patrimoine, cette rencontre permettra aux participants d’évoquer, comme base de travail, la contribution des Khazaïne (bibliothèques) des mosquées, des zaouïas et des particuliers dans la transmission du savoir entre les générations. Il sera aussi question de mettre en lumière les conditions de conservation des anciens manuscrits des fonds documentaires des bibliothèques du Sud qui traitent de différents domaines de la science et du savoir, ainsi que les voies et moyens de les numériser afin de servir la recherche scientifique. Des universitaires se pencheront, par ailleurs, sur des thèmes relatifs à l’histoire d’Alger du 18e siècle à travers des manuscrits, oeuvres de penseurs et érudits de l’époque. En marge du séminaire, dont la deuxième partie est prévue les 17 et 18 mai à Adrar, d’anciens manuscrits sont exposés dans le hall de la Bibliothèque nationale. Un atelier nommé "Le jeune calligraphe" et dédié à l’apprentissage des techniques de la calligraphie et animé par des représentants de la Khizana de Koussam (Adrar) est ouvert aux enfants. Le directeur de la Bibliothèque nationale, Azzeddine Mihoubi, a souligné à l’ouverture du séminaire que la question de la sauvegarde du patrimoine manuscrit était étroitement liée à la sauvegarde de l’histoire et de l’identité de la nation algérienne. Il a mis en exergue la nécessité d’exploiter les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour faire renaître le patrimoine culturel manuscrit et éviter sa déperdition, outre la mise en place de conditions de conservation adéquates au niveau des Khazaïne du sud algérien. A ce propos, M. Mihoubi a annoncé l’intention de la Bibliothèque nationale de s’engager dans la numérisation des fonds documentaires des bibliothèques appartenant aux zaouïas et mosquées du Sud, et ce, dans un souci de sauvegarde et de protection, a-t-il dit.