Depuis la nuit des temps, les femmes ont tout fait pour essayer, avec plus ou moins de succès, de contrôler leur fertilité. On nous rapporte que le plus ancien document écrit traitant de la contraception, le Kahun Papyrus, remonte à quatre mille ans avant notre ère, décrivant des contraceptifs à base de levain. Les marchands arabes furent les premiers à utiliser des dispositifs intra-utérins, mais c’était sur leurs chamelles. En effet, lorsqu’ils amenaient leurs chameaux au marché, ils prenaient soin de placer des petites pierres dans l’utérus des femelles afin qu’elles ne tombent pas enceintes en route.
Il y a de cela 6.000 ans, les premières preuves découvertes dans l’empire égyptien montrent bien que ce peuple avait déjà inventé ses préservatifs, mais bien évidemment, ils n’étaient pas aussi perfectionnés que les préservatifs de nos jours. Les premières traces de protection du pénis remontent à l’an 6.000 avant notre ère.
Il est rapporté également que des soldats égyptiens utilisaient des boyaux de mouton ou des vessies de porc afin de se protéger contre les maladies vénériennes. C’est par la suite (IIe siècle av. JC) que le «préservatif» a été utilisé comme moyen contraceptif, en papier de soie ou en tissu huilé, de soie ou de velours.
Les femmes égyptiennes ont trouvé également leurs moyens de limiter les grossesses. A cette époque déjà, elles utilisaient des ovules réalisées à partir de grains de grenade moulues, mélangées a de la cire. Cette potion, qui leur servait de contraception, est introduite au fond du vagin. Il s’est avéré que les chercheurs ont découvert que dans les graines de grenades existaient des estrogènes, à savoir l’hormone que l’on retrouve dans la pilule.
C’est dire, donc, que depuis toujours les femmes voulaient être maîtres de leur destin. Cependant, ce n’est que vers les années 50 que la vrai pilule, inventée par Gregory Pinkus, a révolutionné le monde.
C’était grâce au Mouvement de libération de la femme (M.L.F) en Amérique que la pilule a vu le jour. Ainsi, la pilule est rentrée dans l’histoire en 1954. Cependant, elle n’a été légalisée dans d’autres pays, notamment en France, que dans les années 60, alors qu’au Japon en 1999. A ces débuts, cette pilule n’était pas sans effet secondaire, puisqu’elle augmentait le poids, provoquait des vertiges, maux de tête… De nos jours, grâce aux progrès de la science, la pilule est plutôt bien tolérée par la majorité des femmes. Bien que d’autres moyens de contrôler sa fertilité aussi bien chez l’homme que chez la femme existent, il n’en demeure pas moins que la meilleure méthode de contraception reste celle qui est à la faveur des femmes, à savoir la pilule qui demeure le moyen le plus efficace.