L’élargissement du tissu industriel dans la wilaya de Tizi-Ouzou, par la création de PME et PMI, est« actuellement contrarié par la rareté du foncier, comparativement au potentiel d’investissement existant », a estimé le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Djurdjura.
«Certes, la wilaya de Tizi- Ouzou a bénéficié, au titre du quinquennal en cours, de projets faramineux pour accompagner son développement économique, mais il reste que les initiatives d’investissement pour la création d’entreprises ne peuvent pas voir le jour, tant que persiste l’absence d’assiettes et/ou le déficit en aménagements de celles existantes, pour accueillir ces projets », a relevé M. Medjkouh, au cours d’une assemblée générale des opérateurs économiques affiliés à cette chambre professionnelle.
Pour remédier à cette situation, il a proposé d’ «assainir la situation » des 12 zones d’activités et de la zone industrielle dont dispose la wilaya, « par la récupération de lots attribués de longue date mais inexploités, pour les réaffecter à de réels porteurs de projets », a souligné le responsable, appelant par ailleurs à « la viabilisation des zones d’activités, pour les doter en commodités de base requises par l’acte d’investissement, de manière à les rendre plus attractives ». Il a fait, également, état d’un projet de création , dans le cadre d’un rééquilibrage du développement économique de la région, de trois zones d’activités à Fréha, Draâ El-Mizan et Bouzguene, en plus d’une zone industrielle, dont l’emplacement n’a pas encore été déterminé.
« Pour la consolidation des bases économiques de la région, caractérisée par un relief accidenté grevant grandement son action de développement sur un espace à forte densité d’habitation », le responsable de la CCID a estimé « nécessaire, compte tenu de ces paramètres, de doter la wilaya, au même titre que d’autres régions présentant le même relief, d’un Fonds spécial pour les zones montagneuses », à l’instar des fonds destinés pour les zones steppiques et des Hauts-Plateaux».
Après avoir dressé un constat sur le retard accusé par la région en matière de développement, en s’appuyant sur certains paramètres, tels que « le taux de chômage et un grand déficit en matière de PMI et PME, se traduisant par une moyenne wilayale de 6,5 entités économiques pour 1.000 habitants, contre une moyenne nationale de 11,5 », ce responsable a plaidé pour « une mise en synergie des efforts des différents intervenants dans l’acte d’investissement, pour enclencher la relance du développement de la région et lui permettre de rattraper son retard ».