Des stigmates circulaires, augurant d’un début d’affaissement, sont visibles juste à l’entrée principale de la Medersa de Constantine.
Cette "plaie" serait due, selon un architecte de la cellule de réhabilitation et de sauvegarde de la vieille ville, siégeant au 1er sous-sol de la Medersa, à des fuites d’eau ou à des réparations mal exécutées du réseau mitoyen d’eau potable et d’évacuation des eaux usées.
A ce sujet, l’architecte a affirmé que dès le constat de ce début d’affaissement, la cellule a saisi, le 29 novembre dernier, la société des eaux et d’assainissement de Constantine (SEACO) pour effectuer des sondages destinés à déterminer l’ampleur de la fuite et parer à une éventuelle menace d’affaissement.
Néanmoins, la source de cette fuite qui devrait être "abondante", selon les estimations de la cellule, n’a pas été localisée et les travaux semblent avoir été abandonnés, ce qui a nécessité de saisir, pour la seconde fois, l’entreprise SEACO, a affirmé le même architecte, présentant à ce propos à l’APS, une copie dudit rappel, daté du 27 février 2011. Situé juste en bordure du ravin qui surplombe les eaux du Rummel, à proximité de la passerelle Mellah-Slimane (ou pont de l’ascenseur), ce chef d’œuvre architectural, inauguré le 25 avril 1909, a servi d’abord d’école coranique, avant de devenir une medersa, aux côtés de celles de Tlemcen et de Médéa.
Cette dernière devait être transférée, plus tard, à Alger, et baptisée "Medersa Taâlibia". L’édifice est devenu en 1951 lycée d’enseignement franco-musulman, avant de devenir, huit ans plus tard, un lycée national.
Après l’Indépendance, elle abrita le centre universitaire puis l’université de Constantine jusqu’en 1970 pour devenir, officiellement, une annexe de l’université Mentouri qui abrite, aujourd’hui, des laboratoires de recherches scientifiques relevant du même établissement.