Le projet de démolition de la prison du Coudiat de Constantine, l’un des hauts lieux de la mémoire de la ville, a été "carrément annulé" par les hautes autorités du pays, a annoncé le wali. "C’est le président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui a ordonné lui-même la préservation de cette infrastructure, classée patrimoine historique national depuis 1992", a affirmé à l’APS le chef de l’exécutif. Cette décision vient donc mettre un terme à une vive polémique née dans le Vieux Rocher au lendemain de l’annonce, il y a plus de deux ans, de la démolition de cette prison pour l’exploitation de son assiette pour les besoins de modernisation de la ville. De son côté, le directeur général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion sociale au ministère de la Justice, Mokhtar Felioune avait assuré à l’APS, lundi dernier à Bordj Bou-Arreridj, en marge de l’inauguration symbolique du nouvel établissement pénitentiaire de la ville, que la démolition de cette prison "ne sera pas à l’ordre du jour même si l’on injecte à la wilaya de Constantine plusieurs établissements du genre". Il ne s’agit pas selon lui d’un simple centre de réhabilitation, mais d’un "patrimoine qui a marqué d’une empreinte indélébile l’histoire de l’Algérie révolutionnaire". La décision de préservation de cette prison située en plein cœur de la ville de Constantine a suscité une profonde satisfaction dans les rangs de l’Association de défense du Vieux Rocher, dont les membres n’ont eu de cesse de contester l’idée "d’effacer" ce lieu, témoin de plusieurs exécutions et tortures de combattants algériens qui ont pris les armes contre le colonialisme français.