La pièce théâtrale Thaourat Belahrèche (La révolution de Belahrèche ), une production du Théâtre régional de Skikda, a été représentée à Tizi-Ouzou, devant de nombreux adeptes du quatrième art.
Cette pièce écrite par le scénariste Salim Souhali et mise en scène par la dramaturge Sonia, directrice du Théâtre régional de Skikda, a été jouée vendredi soir au Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi-Ouzou, dans le cadre de sa programmation dans la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique".
D’une durée de 70 mn, cette œuvre théâtrale est une représentation chorégraphique animée par 25 comédiens, relatant les faits d’une jacquerie menée, au début du XIXème siècle, par les paysans du nord constantinois contre les percepteurs d’impôts du Beylek d’alors, sous la houlette de Hadj Mohamed Ben Abdallah Belahrèche.
Le ras-le-bol de ces paysans atteint son paroxysme quand un chef de tribu fut assassiné par l’Agha pour avoir défendu les siens contre le paiement de l’impôt, devenu insupportable pour cause de la disette frappant les habitants autochtones.
Fuyant les représailles, Belahrèche se réfugia dans la région de Jijel, sous le nom d’"El-Boudali" (le errant). Appuyé par de nombreuses tribus du Nord de l’est du pays, grâce au travail de prédicateur qu’il entreprit, il mena une lutte sans merci contre les éléments du Beylek, tout le long de la côte de Jijel, où le Bey Osmane dut envoyer 4 navires de guerre pour calmer la situation et arrêter Belahrèche.
Mais toutes ses tentatives ont échoué. A la tête d’une armée d’autochtones, Belahrèche mena en 1808, une expédition punitive contre le Beylik de Constantine et ses janissaires et a failli prendre cette ville, mais, blessé dans une bataille, il dut y renoncer. Quelque temps après, ce "Robin des Bois" algérien engagea une bataille contre le Bey de Constantine et réussit à le tuer dans la région d’Ouled Aouat.
A la fin du spectacle, la troupe fut longuement ovationnée pour la qualité de sa prestation scénique, fait qui n’a pas manqué d’émouvoir Mme Sonia qui a tenu à exprimer sa gratitude au public pour sa "formidable communion" avec les membres de sa troupe qui, a t-elle dit, "ont évolué à l’aise sur une scène répondant aux normes du théâtre moderne".