"La première chose, c’est de reposer la tête", a dit Leonardo, l’entraîneur de l’Inter Milan, après la lourde défaite contre Schalke 04 (5-2) en quarts de finale aller de la Ligue des champions, mardi, quatre jours après le 3-0 encaissé contre l’AC Milan en championnat d’Italie.
Que s’est-il passé ? Pourquoi l’Inter s’est effondrée ?
C’est difficile d’analyser après une telle défaite. On avait très bien commencé, c’était difficile d’imaginer que ça allait finir comme ça... Ils marquent le 2-2 sur une contre-attaque (après un ballon perdu par Thiago Motta, ndlr), on a manqué quelques occasions, puis tout de suite après ils ont marqué le but du 3-2, puis un autre but juste après (4-2), ces deux buts coup sur coup ont décidé le match. On a été puni au maximum, ils ont sept occasions, ils marquent cinq buts, on s’en est créé au moins autant, on en marque deux.
Est-ce la faute à la défense, à la fatigue physique, ou un problème psychologique ?
Il y a eu un manque d’équilibre ce soir, mais il y a eu tant de choses, il n’y a pas que la fatigue, une telle défaite ne vient jamais d’une seule raison. Mais nous ne sommes pas arrivés à ce match avec la meilleure condition physique. Quant à la défense, depuis trois mois on joue pour gagner, pour marquer, et remonter l’AC Milan. On prend donc des risques. Nous avons consenti tant d’efforts pour en arriver là, à la veille du derby (à deux points de l’AC Milan) et aujourd’hui, en quarts de finale de Ligue des champions, et en quatre jours on a subi deux défaites très lourdes...
Ces deux défaites entravent-elles le futur, le projet Inter avec Leo ?
C’est difficile d’analyser ce que l’équipe peut donner après de telles défaites. Mais nous avons 5 points de retard (en Série A), il reste sept matches, il n’y a pas de quoi désespéré. Pour la Ligue des champions, ça devient peu réaliste d’imaginer gagner 4-0 à Gelsenkirchen, mais dans le foot on ne sait jamais, on ira là-bas en croyant que c’est possible. L’équipe doit réagir. Il faut chercher ensemble la solution et montrer ensemble ce qu’on peut faire. Mais les certitudes que nous avions restent. Et déjà dans le vestiaire on a commencé à parler, c’est naturel. Il faut chercher le déclic qui nous fera repartir. La première chose, c’est de reposer la tête. L’équipe est mature, quoi qu’on dise. Il nous faut du calme et du repos, et très vite il y a un autre match.