Le Midi Libre - Supplément Magazine - « Mon public m’encourage énormément »
Logo midi libre
Edition du 10 Avril 2011



Le Mi-Dit

Caricature Sidou


Archives Archives

Contactez-nous Contacts




Narimane Sadat, artiste peintre autodidacte, au Midi Libre
« Mon public m’encourage énormément »
30 Mars 2011

C’est dans un hôtel à Alger que nous avons eu le plaisir de rencontrer Narimane Sadat, artiste-peintre, lors d’une exposition de ses œuvres d’art. Narimane Sadat s’inspire des gravures rupestres du Tassili n’Ajjer, et usant de son imagination, elle leur donne une note originale. Travaillés avec beaucoup de souplesse, ces tableaux et bibelots sont réalisés avec des galets du Sahara.

Midi Libre : Vos objets d’art exposés sont fabuleux ; pouvez- vous nous expliquer de quoi relève la particularité de votre travail ?
Narimane Sadat : C’est la décoration sur pierre, dont le thème est la reproduction des gravures rupestres du Tassili
On a des galets qui viennent de plusieurs régions de notre Sahara et d’autres de la mer. Moi, je fais la reproduction de ces gravures ce qu’on appelle du symbolisme. Je suis lancée dans cette technique depuis 2007.

Avez-vous déjà fait d’autres expositions ?
Oui. J’ai réalisé plusieurs expositions collectives en 2008. Pour les expositions individuelles, la première je l’ai réalisée en décembre 2009 à la Galerie ESMA, Riad El-Feth, puis une deuxième en juillet 2010. Actuellement, je tiens une exposition individuelle à Alger.

Quelle est votre touche originale ?
J’utilise de manière générale de la peinture argentée, par rapport à la couleur du bijoux touareg, ainsi que le doré qui nous renvoit à la couleur du sable et du soleil de cette région.

Donc vous utilisez des couleurs symboles de la région du Sud… Les galets que vous recueillez subissent-ils une transformation ?
Non, car tout le charme de mes objets d’art demeure dans l’originalité de la pierre. Donc, je ne transforme pas la pierre, et c’est de cela que me vient l’inspiration pour la décorer et lui interpréter des couleurs. Je dois dire que c’est le symbole qui s’adapte à la pierre et non pas l’inverse. Dès que j’ai la matière de base, je la contemple, puis je me met à l’ouvrage on lui donnant, selon sa forme, le dessein et les couleurs qui vont avec.

Pouvez-vous nous expliquer la signification de ces symboles ?
Dans les temps reculés, nos ancêtres s’exprimaient et communiquaient par ces symboles. Des symboles qui parlent de leur vie quotidienne, de la chasse, de la guerre, de la pêche etc. Donc, sur ces gravures, on retrouve des personnages, des animaux de l’époque ; et c’est fantastique de les retrouver encore de nos jours car avec ça, les chercheurs et les spécialistes peuvent cerner la vie antique de nos ancêtres.

Comment trouvez-vous les visiteurs qui sont venus voir vos objets d’art ?
Et bien jusque-là, je crois qu’ils ont apprécié, puisqu’il y a eu beaucoup de monde. Ils sont curieux, ils posent des questions pour mieux comprendre l’origine de ces pierres et symboles et cela m’encourage énormément. Car il faut dire que c’est grâce au public que l’on peut s’évaluer et développer cette technique

Des perspectives ?
Oui, mon souhait le plus cher c’est bien de faire des expositions à l’intérieur du pays ainsi qu’à l’étranger pour faire connaître les richesses de notre patrimoine culturel… visiter aussi le Tassili pour faire mes recherches sur place et approfondir davantage mes connaissances fait partie de mes projets…

Par : Ourida Ait Ali

L'édition du jour
en PDF
Le Journal en PDF
Archives PDF

El Djadel en PDF
El-Djadel en PDF

Copyright © 2007 Midilibre. All rights reserved.Archives
Conception et réalisation Alstel