Une étude portant sur la récupération des eaux des Stations de traitement et d’épuration (Step) du Chenoua et de Hadjout vient d’être lancée dans la wilaya de Tipasa, a indiqué le directeur de l’hydraulique, Youcef Gaby.
Cette étude, dont le schéma a déjà été arrêté, prévoit l’adduction des deux stations via un bassin d’une capacité de stockage de 2 millions de m3, et ce en vue de la réutilisation des eaux épurées pour l’irrigation agricoles.
Les deux STEP seront, également, équipées de deux stations de pompage qui vont refouler les eaux épurées vers une canalisation pour être utilisées par les agriculteurs pour l’irrigation d’une superficie de 1.000 ha. L’étude en question, qui sera achevé avant la fin 2011, a pu être lancée, selon ce responsable, grâce à un reliquat financier du secteur de l’hydraulique. La récupération des eaux épurées viendra en appoint au programme de développement de l’agriculture irriguée, lancé au niveau des deux périmètres de la wilaya de Tipasa. Ces deux périmètres concernent la Mitidja Ouest (PIMO) qui couvre les wilayas de Blida et Tipasa sur 18.488 ha, dont 15.600 ha pour Tipasa, et le Sahel algérois Ouest (SAO) sur une superficie de 2.888 ha. Ces derniers sont irrigués actuellement à partir du barrage de Boukerdane, dont le taux de remplissage suffit à peine aux besoins en AEP des communes du Centre et de l’Ouest. Depuis le lancement du plan quinquennal, le secteur de l’hydraulique a, en effet, programmé plusieurs opérations de récupération des eaux usées qui se déversaient jusque-là directement en mer dans les 13 communes côtières de la wilaya. La station du Chenoua, inscrite dans le cadre de la première tranche 2006 et qui a une capacité de traitement de 70.000/équivalents habitants à l’horizon 2020, prend en charge les rejets domestiques des populations de Sidi Amar, Sidi Moussa, Nador et Tipasa avec un traitement journalier de 10.000 à 15.000 m3/jour d’eaux usées qui feront l’objet d’un recyclage et d’une réutilisation pour l’agriculture, voire même pour le nettoyage de la voirie publique. La direction de l’hydraulique a, par ailleurs, intégré les complexes touristiques de la ville (Matarés, Corne d’Or et Tipasa village) dans ce schéma directeur d’assainissement afin d’en finir avec les rejets en mer et offrir aux estivants des plages propres. Le système de collecte et d’épuration des eaux usées, touchant un bassin de population de quatre localités qui seront prises en charge par la Step de Tipasa, a permis la mise en place de plusieurs collecteurs, dont un de 3.770 ml pour Tipasa, un autre de 4.345 ml pour Nador et un troisième de 9.850 ml pour Sidi Moussa. La réalisation de la Step de Tipasa, programmée en 2006 en même temps que celle de Bou Ismail, actuellement en phase d’étude, viendra en complément au programme de récupération des eaux usées lancé dans le cadre du collecteur de Bou Haroun (de 22 km) inscrit en 2003 dans les schémas directeur d’assainissement du littoral de la partie est de la wilaya. Cette opération qui prévoit la mise en place de plus de 22.000 ml de canalisation, ainsi que la réalisation et l’équipement de 9 stations de relevage, permettra la prise en charge des rejets de 150.000 équivalents/habitants. La Step de Chenoua, troisième station de la wilaya de Tipasa, vient en appoint à celle de Hadjout, ouverte en 2007 avec une capacité de traitement de 4.000 m3 jour et celle de Koléa (3.500 m3/jour) remise en service en 2004 grâce à une opération de réhabilitation puis d’extension. La wilaya de Tipasa traite 32.000 m3/jour d’eaux usées grâce à ces trois stations de traitement et d’épuration (STEP) en attendant la réalisation de celle de Bou Ismail qui couvrira la partie sahel est où la concentration urbaine est très importante.