La culture du safran, expérimentée avec succès à Lemsara (nord de Khenchela) par l’Institut national de recherche forestières (INRF), sur une parcelle de 100 m2, sera "prochainement" étendue, ont indiqué des techniciens de cet institut.
Rencontré lors d’une exposition organisée à la maison de la culture Ali-Souaï à l’occasion de la journée mondiale de l’arbre, Mohamed-Nassim Kadi, ingénieur agronome à l’INRF, a affirmé que cette région est favorable pour cultiver cette plante "rare et précieuse" actuellement importée du Maroc et d’Espagne. Les caractéristiques du sol et le climat de la zone de Lemsara sont "idéaux pour la culture de cette plante dont les semences ont poussé, ici, en deux mois", a soutenu ce technicien, soulignant que le rendement dans certains pays cultivant traditionnellement le safran varie entre 7 et 11 kg à l’hectare. Un kilogramme de safran coûte, en moyenne, 3.000 dollars sur le marché mondial, a ajouté ce cadre, indiquant que les premières expérimentations sont menées depuis quelques mois à Khenchela, de concert avec la Conservation des forêts. Pour cet agronome, il est temps de développer en Algérie cette spéculation qui se place parmi les cultures industrielles aux nombreuses applications, dans l’alimentation mais aussi en pharmacologie. Pour les techniciens de l’INRF, les agriculteurs locaux doivent être sensibilisés à l’importance économique de cette activité, tandis que les jeunes doivent être orientés vers cet investissement par la création de pépinières qui n’exigent que peu de moyens pour être mises en place. Selon les mêmes spécialistes, la récolte est obtenue au bout de deux mois, dès l’apparition des fleurs de safran ressemblant à des gousses d’ail.