Las de subir sur leurs propres terres le diktat d’un tavernier, les paisibles citoyens de la coquette bourgade d’Ireza, à 6 km de Béjaia, sur la RN 12, sont passés à l’action en fin de semaine dernière. Pour rappel, le problème ne date pas d’hier. En effet, il y a cinq ans déjà, une pétition dénonçant le caractère illégal de ce bar, que seules une impunité et une permissivité coupables ont pu favoriser ce magasin de boissons alcoolisées à emporter, situé en bord de route, qui s’est subrepticement mué en bar clandestin, accueillant une faune interlope, a été adressée aux autorité compétentes. L’autre effet collatéral dénoncé et induit directement par ce commerce, les millions de bouteilles jetées sur les fertiles terres de la plaine ou lota, encaissées sur la rive de la Soummam, interdisant toute culture maraîchère, privant les populations d’un appoint non négligeable et qui, bien pire, hypothèquent la cueillette des olives dont on connaît l’apport dans l’ordinaire kabyle. Mais il n’y a pas que cela, car les citoyens se voient régulièrement agressés par les consommateurs étrangers à la région à leur sortie de ce bar. Du coup, c’est ce climat d’insécurité qui a constitué la goûte qui a fait déborder le vase. Vers 21 heures donc, quelque 300 personnes ont pris d’assaut ce magasin source de comportements que ni la morale ni les us et coutumes ne tolèrent avec d’abord une attaque en règle avec des pierres avant que les assaillants ne tentent de raser ce "boui boui" en y mettant le feu. A l’intérieur, le propriétaire et douze consommateurs ont aussitôt réagi en lançant du haut de la terrasse des bouteilles vides sur les assaillants, blessant cinq d’entre eux, dont deux ont bénéficié après des examens médicaux de 7 et 12 jours d’ITT. Les échauffourées se sont étalées de 21 heures à 1 heure du matin. "Les choses auraient pu prendre une tournure autrement plus dramatique n’eut été la prompte intervention du chef de daïra de Béjaïa et des gendarmes du groupement de Béjaïa, nous a confié M. Yacine R., élu à l’APC de Oued Ghir et président de l’association "Thixizi", avant d’ajouter : "Nous avons tous noté et déploré la curieuse absence du P/APC d’Oued Ghir dont relève notre village." A noter qu’il n’y a ni vols ni détérioration des marchandises entreposées ; les seuls dégâts sont ceux occasionnés par l’incendie. Depuis cet incident, une pétition réunissant 400 signatures et 12 associations a été dressée et déposée auprès de qui de droit. Elle compte une seule revendication : la fermeture de ces commerces sources de drames et de discorde à Ireza et à Ivourassène.
Oued Ghir
Le P/APC démissionne de la commisison d’attribution des logements
M. Mohdeb Nacer, P/APC de Oued Ghir, à 10 km du chef-lieu de wilaya, vient de jeter l’éponge et de démissionner de la commission d’attribution des logements sociaux. Cette structure s’apprêtait à examiner les 1.065 demandes de logements déposés par les citoyens alors que le quota à distribuer n’est que de 45. M. Mohdeb justifie par deux arguments sa décision : un quota ridicule de logements et l’obligation de réserver 40% de parc disponible aux moins de 35 ans.
Akbou
70 bénéficiaires
de logements occupent leurs biens
Fatigués par une bureaucratie toujours aussi féroce, 70 bénéficiaires de logements LSP à Akbou ont décidé de ne pas s’aventurer davantage et d’occuper sans autorisation ou remise des clés ce qui leur a été attribué. Le retard serait imputable à un problème d’assainissement et concerne quelque 60m de canalisations. A noter que le problème s’est installé dans la durée puisqu’il remonte à trois ans.
243 milliards pour l’APC
Le budget prévisionnel arrêté pour l’APC s’élève à 243 milliards de centimes. Sur cette somme, 73% seront affectés au fonctionnement et le reste à l’équipement. A signaler que 40 milliards sront ponctionnés sur le deuxième volet du budget pour la prise en charge des études de la modernisation des quartiers.
Par : M. R.