La désinfection et le nettoyage des équipements et des espaces de production agroaimentaire ont polarisé, jeudi dernier à Bejaia, les débats d’une journée de sensibilisation et d’information, organisée autour de l’hygiène et de la sécurité alimentaire en entreprise. La rencontre à laquelle se sont associés des responsables de laboratoires des entreprises de la wilaya, a donné lieu à un examen savant sur l’hygiène en entreprise. Les intervenants ont particulièrement focalisé sur les conditions à réunir pour "fournir des produits de bonne qualité microbiologique" et surtout annihiler d’emblée les "risques de contamination" aux conséquences graves. "L’enjeu est intimement lié à la santé publique", a indiqué à cet égard un participant qui souligne qu’une négligence en l’espèce est de nature à "mettre en péril la survie même de l’entreprise", d’où l’impératif de demeurer en permanence vigilant et surtout de mettre les moyens appropriés pour s’assurer une bonne hygiène autant des espaces de production que des équipements. A l’évidence, l’expérience a montré, selon cet intervenant, que ces négligences participent de considérations économiques, notamment celles inhérentes à la réduction des coûts de production, soit en faisant des économies sur les produits ou le personnel de nettoyage, soit en se montrant peu regardant sur les inputs utilisés. L’orateur en profitera, à ce titre, pour mettre à l’index le marché du biocide qui, selon ses propos, fonctionne de façon "sauvage". "Il y a des produits qui sont fabriqués et mis en vente sans la moindre expertise ou validation préalable", a relevé le participant. D’aucuns ont insisté, à l’occasion, sur l’impératif, de ne pas dissocier le processus de fabrication de celui intégrant, la qualité et l’hygiène. Pour ce faire, essentiellement dans l’agroalimentaire, une seule attitude : l’instauration de l’ultra-propreté et le recours exclusif aux produits validés.