Le terrain dégagé pour la réalisation de «l‘école d‘El Kadhafi» à la cité Smaïl-Yafssah, à Bab Ezzouar, lancé il y a plus de 6 ans maintenant, comme de nombreux autres projets dans la capitale, s‘est transformé aujourd‘hui en une immense décharge publique et les habitants commencent à se plaindre de cette situation qui transforme leur cité en un endroit anarchique. Il faut noter que ce fameux projet n‘avait pas abouti parce que les Libyens avaient trouvé le terrain trop petit pour un établissement scolaire financé par le «roi des rois» et qui est censé devenir l‘un des plus majestueux établissements de la capitale. Aujourd‘hui, des représentants des habitants de ladite cité vont chaque jour voir les responsables locaux et comptent même soulever le problème aux plus hautes autorités pour annuler définitivement ce projet puisque les habitants qui ne veulent plus de ce cadeau empoisonné d‘un dictateur «qui tue son peuple», diront-ils. «Nous avons longtemps réclamé le relancement de ce projet qui aurait pu mettre fin à un énorme problème de manque d‘infrastructures éducatives dans notre quartier, mais en voyant ce qui se passe dans le pays voisin, les habitants sont contents que le projet d‘El Kadhafi n‘ait pas vu le jour sur la terre des martyrs qui se sont sacrifiés pour la liberté et la dignité», expliquent des habitants. Cependant, les résidants de la cité Smail-Yafssah revendiquent que le projet soit maintenu, mais soit financé par les autorités locales afin de de mettre fin au calvaire des enfants scolarisés et de leurs parents contraints de se déplacer sur des kilomètres loin de leur lieu de résidence pour rejoindre leurs classes.