L’entraîneur de Marseille Didier Deschamps a jugé "rageante" la défaite de ses troupes à Manchester mardi en 8e de finale retour de Ligue des champions (2-1), qu’il met sur le compte de l’absence d’efficacité offensive. "On aurait pu faire quelque chose de plus beau", conclut-il...
Quel est votre sentiment après ce match ?
Des regrets... On avait l’opportunité de faire quelque chose de plus beau. A la limite, si on avait pris une raclée, il n’y aurait rien eu à faire. Mais là, à l’exception d’un début un peu timoré de notre part, Manchester marque sur sa seule occasion de la mi-temps. Nous avons eu des occasions, mais ce qui fait la différence, c’est l’efficacité. Je pense aussi qu’on n’a pas vu non plus ce soir un grand Manchester, vu les blessures et les absences. C’est rageant.
L’absence efficacité offensive est-elle un problème individuel ou collectif ?
Les occasions, ce sont les individus qui les ont. Devant, j’ai une équipe très jeune, beaucoup ont découvert la Ligue des champions cette saison. Se construire une expérience ne se fait pas du jour au lendemain. Evidemment, nous avons là un déficit par rapport à Manchester.
Cette issue est rageante, car on a l’impression que le match se joue à peu de choses..
Il y a eu des erreurs de notre part, pas de la leur. Ensuite, les détails font la différence. Il faut être efficace des deux côtés. Ils ont gagné en ayant sans doute moins d’occasions que nous. Mais c’est le réalisme...
Quel a été le sens de votre message aux joueurs après la rencontre ?
Je n’ai pas fait de grand discours. Ce n’est pas évident à chaud. Je les ai seulement félicités par rapport à ce que j’ai vu sur le terrain.
Quel bilan tirez-vous de votre campagne en Ligue des champions ?
On a atteint notre objectif, à savoir la qualification en 8e, même si on avait l’ambition d’aller plus loin. On tombe sur une grande équipe, programmée pour aller au bout. Cela donne envie d’y revenir le plus vite possible. A Chelsea (défaite 2-0 lors de la phase de groupe, ndlr) on n’avait pas existé. C’était il y a quelques mois seulement. Là, nous avons été mieux, cela laisse à penser que nous avons gagné en expérience.
On sent en vous une colère rentrée...
Non, je ne suis pas en colère. Mais j’ai le sentiment qu’on est passé près de quelque chose qui aurait pu être fabuleux. Autant à l’aller, nous n’avions pas eu d’opportunité, autant ce soir on en a eu beaucoup...