La prévalence internationale compte un enfant autiste sur 300 naissances. Selon les calculs présentés par le professeur Mahmoud Ould Taleb, il y a entre 60.000 et 70.000 enfants et adultes autistes en Algérie.
L’autisme est un trouble de développement handicapant qui se manifeste par un certain nombre de signes mais il s’agit, essentiellement, d’une difficulté, voire d’une impossibilité de communiquer avec l’entourage. Les symptômes apparaissent avant l’âge de trois ans. Des signes avant-coureurs peuvent même être détectés dès 6 mois. Ces symptômes persistent toute la vie. Bien que des améliorations puissent se produire dans différents domaines, dans la plupart des cas, l’autisme constitue un très grave handicap sur le plan verbal, social, intellectuel. L’autisme est beaucoup plus fréquent chez les garçons que chez les filles (4 garçons pour 1 fille). En Algérie, la prise en charge est quasiment insuffisante, tant que la demande est plus forte que l’offre. Pourtant, un enfant autiste pris en charge précocement a des chances d’avoir une vie plus ou mois normale. Le Pr Ould Taleb appelle les tutelles à trouver des solutions en urgence. Madame Fatiha Ben Mouffok dira que les inquiétudes des parents nous mettent toujours face à notre incapacité ce qui constitue une dure réalité pour ces parents qui se voient confrontés à un calvaire quotidien. Le manque de structures en Algérie est effarant. Pas de centre de proximité et peu de prise en charge matérielle et morale.