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Edition du 14 Mars 2011



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Draâ Ben Khedda
«Nous voulons des logements !»
9 Mars 2011

Les citoyens de cette commune révèlent que depuis l’année 1990, aucun logement social n’a été attribué dans toute la commune de Drâa Ben Khedda. Vrai ou faux ? Peut importe, l’essentiel étant que des centaines de familles vivent dans des conditions sociales précaires dans cette localité distante d’à peine 11 kilomètres à l’est du chef lieu de la wilaya de Tizi Ouzou.

C’est aussi l’une des plus grandes villes de la wilaya à côté d’Azazga, Ain El Hammam, Larbâa Nath Irathen et Drâa El Mizan. Cette semaine, des familles se sont organisées en collectif pour revendiquer leurs droits et ceux de leurs enfants «au moment où des milliers de logements attribués à des gens qui ne sont pas dans le besoin sont fermés».La population concernée a décidé de saisir le premier magistrat de la wilaya puisque les élus semblent incapables de prendre en charge leurs doléances. C’est du moins ce que nous affirment les représentants de ces familles qui n’ont que trop patienté. Selon les concernés, il existe actuellement 7.500 dossiers de demande de logements qui sommeillent dans les tiroirs de l’administration locale. Devant cette forte demande, l’offre est inexistante, soulignent les citoyens mécontents. «Nous avons proposé la construction collective, à savoir l’affectation de lots de terrain à des groupes désignés, renfermant chacun quatre membres pour la construction de leurs habitations», souligne-t-on. En ajoutant qu’une telle opération contribuera à l’absorption des demandes qui existent et dans des délais relativement courts «et ainsi éviter l’usage des deniers du trésor public à cet effet». Les contestataires expliquent que la commune de Drâa Ben Khedda n’a pas distribué de logements sociaux depuis 1990 : comment est-ce possible de rattraper un tel retard, s’interroge-t-on. Les habitants de Drâa Ben Khedda rappellent les facilitations du président de la République à cet effet. Ils formulent des propositions concrètes : une parcelle de terrain de 800 mètres carrés pour chaque groupe de quatre familles. Les familles qui sont concernées par cette démarche vivent dans leur totalité dans le besoin. En plus de l’absence de logis, ces familles souffrent aussi du problème du chômage qui touche plusieurs de leurs membres. «Tout le monde sait que pour trouver un poste de travail même en tant que vacataire, il faut avoir des épaules», nous confie-t-on. La situation dans laquelle vivent ces familles nous pousse à nous interroger s’il n’y a vraiment pas de place pour tous les citoyens du pays. S’agit-il vraiment de pénurie de logements ou est-il plutôt question de mauvaise répartition de ces derniers de la part des institutions qui ont en charge cette mission comme l’assemblée populaire communale, la daïra et l’Office de promotion et de gestion de l’Immobilier ? En tout état de cause, une chose est sûre, répondent nos interlocuteurs, des centaines de logements finis et réceptionnés restent fermés car ils ont été attribués à des personnes qui sont loin d’être dans le besoin. Souvent ces derniers, une fois  le logement obtenu, ils le louent à des tierces à des prix qui avoisinent les 30 millions de centimes par année.

Par : LOUNES BOUGACI

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