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Edition du 13 Mars 2011



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Crèches et baby-sitting
13 Mars 2011

En dépit d’un cahier de charges strict, le marché résolument juteux des garderies à Alger n’en fait qu’à sa tête. Gestion anarchique, absence de règles de sécurité et de prévention sanitaire, mais surtout incompétence notoire du personnel.

Confier son enfant à la bonne personne est le souci premier de chaque maman poursuivant de front une vie professionnelle. Certaines d’entre elles optent pour les écoles coraniques afin que leurs bouts d’choux aient une éducation islamique. L’idéal étant de les confier à des personnes de confiance, à l’instar des grands-parents. Tandis que d’autres voient dans les garderies la solution miracle. Que ce soit une garderie agréée par l’État ou simple baby sitter, cette formule paraît plaire aux familles. Cependant, cette alternative n’est pas sans risque. Du moins, c’est ce que nous avons appris de source sûre, appuyée par le témoignage poignant d’une jeune maman ayant vu son enfant souffrir de maltraitance physique et morale.
Contraints d’abandonner leurs bambins aux mains de personnes censées être professionnelles, les parents ne se doutent nullement de ce qui se passe derrière les portes closes de ces crèches. Ces dernières, du moins quelques unes, ne respectent aucune des normes fixées par la loi.
En effet, malgré un cahier des charges strict, le marché résolument juteux des garderies à Alger n’en fait qu’à sa tête. Gestion anarchique, absence de règles de sécurité et de prévention sanitaire et surtout incompétence notoire du personnel, ajouter à cela la surcharge de ces lieux, et la liste des griefs reste ouverte.
Bien souvent les familles se retrouvent ainsi victimes d’une véritable arnaque orchestrée. Du moins, cela est le cas pour la jeune maman ayant découvert - avec stupeur et horreur - les maltraitance subie par sa petite fille de trois ans. Cette dernière nous affirme que cette terrible expérience, vécue par son enfant, l’a gravement traumatisée.
«J’ai confié ma petite fille à une garderie située à Bouzareah. Quelques semaines plus tard elle ne voulais plus y retourner. Tenant à tout prix à connaître les raisons de son angoisse, elle finira par me confier que sa "maîtresse" la frappe pour n’importe quel motif. Révoltée et scandalisée, je me suis bien sûr plainte à la directrice de cet établissement, cette dernière n’a rien trouvé d’autre que de me dire que ma fille mentait et qu’elle voulait juste attirer l’attention. Elle a été obligée de changer de ton en voyant les traces de coups sur le corps de mon enfant». Cette situation ne c’est pas arrêté là puisque la fillette a été mise en quarantaine par sa "maîtresse" lui reprochant de s’être plainte auprès de sa maman.
Cette maman n’a ainsi eu d’autre recours que de retirer sa fille de cette crèche et actuellement l’enfant, faut-il le souligner, est suivie pour traumatisme chez un psychologue. Ce cas, malheureusement, est loin d’être isolé. Les témoignages sont légion et interpellent vivement les consciences : violence, mauvaise prise en charge... tout cela, sous l’œil impuissant des parents, mais surtout en l’absence de tout contrôle des autorités concernées.
En attendant de mettre fin à ce genre de pratique banni par la loi et par la société, les parents se doivent de rester vigilants à la moindre alerte ou soupçon de maltraitance.

Par : Karima Hasnaoui

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