Installée en France depuis 1979, l’écrivaine australienne Emmelene Landon sera samedi prochain à Alger où elle doit animer à 14 h 30 à la salle Frantz Fanon de Riadh El Feth à Alger, une rencontre littéraire axée sur sa propre œuvre. Ce rendez littéraire s’inscrit dans le cadre du cycle de rencontres qu’organise depuis novembre 2010 l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) en partenariat avec les éditons Actes Sud. Née en 1963 à Melbourne, en Australie, Emmelene Landon avant de venir en France, a vécu à Londres et New York. Sa biographie présente l’intérêt de comporter des accointances avec le monde des arts. En effet Emmelene Landon est diplômée de l’École des Beaux-Arts de Paris. En plus d’être cinéaste, elle est également artiste-peintre qui a, à son actif, plusieurs expositions de toiles et de photographies à Paris, Marseille, Dunkerque, Morlaix, Le Havre, Cherbourg, Pékin, Rome et New York. Grande voyageuse, notre écrivaine a pris le Transsibérien pour se rendre en Chine. Elle a travaillé aussi à la radio en enregistrant des émissions traitant du thème du transport. Elle s’est notamment intéressée entre autres aux stations du métro, à l’ancienne gare maritime de Cherbourg, au parking au-dessus du périphérique et aux porte-conteneurs. Ses livres se font du reste écho de ses préoccupations, elle a publié «Le Tour du monde en porte-conteneurs», chez Gallimard, 2003, «Le voyage à Vladivostok» chez L. Scheer , «Susanne, peintures de Susanne Hay» chez également L. Scheer et «La tache aveugle » chez Actes Sud. Dans le domaine du cinéma, elle a réalisé avec Joan Le Bihan « Australie, mère et fille», 2003, 52 min /vidéo / couleur et «Le Fantastique voyage du conteneur rouge», vidéo, 80 min Juin 2004. Dans  «Susanne, peintures de Susanne Hay» Emmelene Landon, qui fut l’amie de l’artiste disparue, raconte l’histoire sur un ton émouvant de cette femme hors du commun dont elle a fait connaissance en 1985, dans l’atelier de Cremonini aux Beaux-Arts de Paris. Il s’agit en fait de la rencontre entre deux femmes peintres. « Susanne aspirait au primaire et au biologique de l’homme dans sa peinture. Elle aimait les thèmes mythologiques et les martyrs, ce qui reste quand il n’y a plus rien, pas de religion, pas de contexte : l’homme face à sa chair, livré aux besoins de son corps, ou bien face au corps de l’autre.» écrivit Emmelene Landon. L’autre roman «La tache aveugle» relate l’histoire de trois sœurs qui décident d’étudier la peinture, à l’opposé de leurs camarades qui optent pour la vidéo. Les sœurs créent un jeu qui les ferait se rapprocher du peintre anglais du XVIIIe siècle Alexander Cozens.