Mettre un enfant au monde est toujours un événement de bonheur intense dans un couple. Pour une femme, être mère, prendre son enfant dans ses bras, le voir grandir est une source de joie intarissable.

Pour certains parents, cela ce passe le plus normalement et naturellement du monde. Quelques mois, voire une année au maximum, une grossesse intervient systématique. Chez d’autres, les choses sont moins aisées et quelques problèmes peuvent entraver ce processus. C’est ce qu’on appelle actuellement médicalement «problème d’infertilité dans le couple», pour ne pas dire de «stérilité». Ce terme qu’on utilisait autrefois est moins lourd de nos jours et ce, grâce aux progrès de la science qui guérit toute forme ou presque de stérilité. C’est la course alors derrière la montre car, faut-il le rappeler, plus la femme avance dans l’âge plus ses chances de tomber enceinte diminuent. A la ménopause bien entendu, cela est quasiment impossible. On procède alors étape par étape. Le couple est soumis à plusieurs bilans afin d’explorer et de trouver la source du problème. Comme, par exemple, stimuler l’ovulation chez la femme ou les spermatozoïdes chez l’homme, etc. Dans les cas les plus sévères d’infertilité et en dernière instance, on va vers «la Procréation médicalement assistée» ( PMA). La PMA est une technique qui se réalise avec brio dans notre pays. Cela se fait uniquement dans les cliniques privées qui sont ouvertes un peu partout dans les grandes villes d’Algérie. En outre, elle est très coûteuse et pas à la portée de tous ceux qui rencontrent ce problème. Elle demande en plus beaucoup d’investissement et les résultats sont minimes. On parle de 25 à 30 % de réussite, selon l’âge de la femme. Et plus on avance dans l’âge, plus le taux de réussite diminue pour atteindre 5 % uniquement à 40 ans. Autrefois dans notre pays, on a toujours affirmé que dans un couple, seules les femmes sont responsables des problèmes pour concevoir un enfant. On a malheureusement toujours stigmatisé la femme. Un problème qui a souvent abouti au divorce. En effet, les hommes abandonnent leur femme pour un second mariage. Mais souvent aussi, lorsque le couple divorce, chacun refait sa vie, et on n’est pas surpris de voir une heureuse naissance chez la femme et jamais chez l’homme. De nos jours et grâce à la médecine, ce tabou est bel et bien rompu. Selon les statistiques, 60 % de stérilité sont enregistrés chez les hommes contre 30 % chez les femmes et à peu près 10 à 17 % chez les deux.
O.A.A