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Edition du 6 Mars 2011



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Littérature
La ville de Paris vue par les écrivains francophones
6 Mars 2011

Les écrivains francophones et leurs rapports avec la ville de Paris, est le thème d’une journée d’études que prévoient d’organiser vendredi 11 mars 2011 à l’université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3, les professeurs Xavier Garnier et Jean-Philippe Warren. Il s’agira de débattre d’écrivains francophones dont les écrits portent la trace d’un malaise et de la difficulté à s’insérer dans le monde parisien des arts et des lettres, et du sentiment de solitude et d’exil qu’ils auraient éprouvés.

L’écrivaine algérienne Assia Djebar figure parmi les auteurs dont l’œuvre a été retenue pour la journée d’études en question. Les autres auteurs qui ont attiré les faveurs des critiques sont le Malgache Jean Joseph Rabearivelo, l’Egyptien Tewfik El Hakim, le Suisse Charles-Ferdinand Ramuz, le Roumain Eugène Ionesco et le Suédois August Strindberg. Le libellé exact de cette manifestation est celui-ci: «  En exil à Paris. Écrivains francophones entre cosmopolitisme et marginalité ».
Une pléiade d’universitaires de France, du Québec et de Roumanie posera la problématique suivante «Paris soigne l’image d’une ville accueillante pour les artistes et écrivains venus du monde entier qui ont adopté cette destination comme une sorte de patrie cosmopolite des Lettres.
Pourtant, par le passé, bien des écrivains et artistes francophones qui se sont installés temporairement ou en permanence à Paris ont porté sur la Ville lumière un regard différent». Et d’ajouter «Qu’ils viennent du Québec, de Suisse, des Antilles, du continent africain ou d’ailleurs, Paris a généré souvent en eux un sentiment paradoxal d’exil peut-être plus aigu que chez des immigrants qui n’étaient pas de langue française».
Les animateurs de ce colloque auront à cœur de répondre à une série de questions dont : «Les francophones américains, européens ou africains sont-ils condamnés à vivre en « exil » à Paris ?», «quels effets de distanciation ou de fausses complicités sont générés par le partage d’une même langue aux multiples accents ? », «les écrivains francophones sont-ils mieux placés pour faire apparaître l’aspect parfois étriqué de la Ville lumière ?», «quelles lutes de pouvoir symboliques apparaissent derrière la volonté des écrivains d’être reconnus à Paris ?», «le refus de faire une place à l’écrivain francophone étranger est-il un signe de colonialisme larvé ?», «le francophone étranger n’est-il au fond qu’un « provincial », au même titre que le Breton ou le Marseillais ?», «quel Paris a été imaginé et vécu par les francophones de passage ?».
Régine Robin de l’Université du Québec à Montréal donnera une communication sous le titre «Revient-on jamais ‘chez soi’ ? ». Pour sa part Claire Riffard de l’ITEM / CNRS traitera de l’œuvre de J.-J. Rabearivelo en s’appuyant sur une lecture de son journal et de sa correspondance (1903-1937). De son côté Marc Kober de l’université Paris 13 fera une analyse de «L’Oiseau d’Orient» d’El Tewfik Hakim sous le titre Les oiseaux migrateurs s’arrêtent-ils à Paris ?. Jean-Philippe Warren de l’université Concordia du Québec, traitera quant à lui du thème des «retours d’Europ». Dominique Combe de l’ENS de Paris soutiendra la thèse de
«L’échec parisien de Charles-Ferdinand Ramuz». En abordant l’auteur de
Rhinocéros, Marina Muresanu Ionescu de l’Université de Iasi en Roumanie, tentera de répondre à cette question : «Le Paris d’Eugène Ionesco : enfer ou paradis ?». À Sylvain Briens de l’Université Paris IV, il reviendra la tâche de disséquer l’œuvre francophone de l’écrivain suisse dans une communication ayant pour intitulé
«Paris, lieu d’exil et théâtre de l’enfer dans l’œuvre francophone de August Strindberg». Xavier Garnier de l’université Sorbonne Nouvelle abordera la thématique des «Touristes nègres à Paris» en relation avec le «paradoxe colonial». Enfin Mireille Calle-Gruber de l’université Sorbonne Nouvelle planchera sur les
«Écritures fugitives» sous le titre «Assia Djebar entre Alger et Paris».
L. G.

Par : LARBI GRAÏNE

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