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El-Achour, Cité AADL de Sebbala
Occupés en 2007, les bâtiments se "désagrègent" petit-à-petit
1 Mars 2011

Les habitants de la cité AADL de Sebbala, à El-Achour, encourent des dangers graves et même mortels à cause des malfaçons de la réalisation. Des fragments de béton sont déjà tombés et risquent de tomber à tout moment.

Voilà seulement cinq ans que la cité AADL de Sebbala à El Achour a été habitée. Et il a fallu juste deux petites années pour que les défauts et tares de réalisation apparaissent au grand jour.
Les bénéficiaires ont été très vite déçus. Selon leur témoignage, tout était mal fait. Qu’il s’agisse des murs en plâtre ou ceux de l’extérieur, les avaloirs au niveau des balcons, les salles de bain et même la peinture, rien n’a été fait correctement. Une résidante au sein de cette cité a tenu à nous expliquer leur cas. Elle nous a dit : «Le moindre impact, ausi minime soit-il, laisse des trous et des traces dans les murs en plâtre». Les occupants de ces appartements souffrent aussi de l’infiltration d’eau. Les bouches d’évacuation des eaux placées au niveau des balcons n’ont pas empêché l’eau de s’infiltrer à l’intérieur des appartements d’en dessous. Le plafond de quelques salles de bain est dans un état désastreux. Quelques habitants affirment même que c’est mission impossible d’avoir des plafonds nets. «Cela nécessite énormément de travaux et un important investissement pour en finir avec ces histoires pour de bon», nous ont-ils expliqué. «Tout mène à croire que les matériaux utilisés pour la construction de cette cité sont défectueux», ont-ils ajouté. Un habitant confirme qu’il n’a trouvé que du sable lorsqu’il a refait l’installation de l’avaloir de son balcon. Son voisin d’en dessous se plaint de murs et plafonds transformés en véritables éponges après toute l’eau absorbée. Plus grave encore, les bâtiments présentent des fissures plus ou moins importantes qui apparaissent à l’extérieur. Au niveau du 15e étage, il y a d’importantes fissures qui peuvent engendrer de graves accidents. Notre interlocutrice nous dira à ce sujet : «Nos enfants jouent en bas et je ne vous cache pas que j’appréhende un accident à chaque fois que mes enfants sont dehors. Ils sont confrontés réllement à des dangers mortels». Invités à pénétrer à l’intérieur de son appartement, on a pu constater de visu le degré de la détérioration de cet appartement qui a n’a même pas cinq ans d’âge.Les murs s’effritent littéralement. Des fragments de béton peuvent tomber à n’importe quel moment à l’extérieur. Notons que de tels incidents sont fréquents en ces lieux. Il y a quelques mois un fragment de béton est tombé sur une voiture à laquelle il a occasionné d’importants dégâts matériels. Fort heureusement, aucune personne n’a été touchée par ce bloc meurtrier. Le plus grave c’est que tout le monde nous affirme que les fissures ont été comblées et les murs repeints, mais on nous explique également que ce replatrage a été effectué en prévision d’une visite du président de la République qui n’est d’ailleurs même pas passé. Les choses ont très vite repris leur état premier et les divers cris d’alerte des familles n’ont trouvé aucun écho auprès des autorités compétentes. Les immeubles se détériorent chaque jour un peu plus et le danger est omniprésent. Les habitants tirent la sonnette d’alarme s’ttendant au pire en cas de seisme ou de fortes intempéries. Il reste à espérer que leur SOS sera entendu et que des travaux sérieux seront entrepris pour préserver la vie de ces centaines de familles.
H. A.

Par : Hassiba Abdallah

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