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Edition du 23 Fevrier 2011



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Le Tamazight
23 Fevrier 2011

La langue berbère est l’une des plus anciennes langues de l’humanité. Elle est, actuellement, parlée par les autochtones de l’Afrique du Nord. M. Henn Thole, diplômé de l’Institut d’ethnologie et de l’Ecole d’anthropologie de l’Université de Paris, écrit dans Son livre Les Touaregs du Hoqgar : "Malgré les invasions puniques, romaines, vandales, byzantines (ajoutons arabes), la langue libyenne ne semble pas avoir été altérée par les influences étrangères et n’a fait que retenir de chacune quelques termes qu’elle a adoptés. Dans sa forme moderne, c’est-à-dire berbère, elle est encore parlée dans les oasis égyptiennes de Siouah et d’Augilia, à Sokna, dans le Djebel Nefouza, à Djerba, dans l’Aurès, en Kabylie, aux environs de Lalla Marnia, dans de nombreuses tribus au Maroc, en particulier chez les Chleuhs, dans certaines villes sahariennes comme Ghadamès, Glot, Ouargla, au M’zab, dans quelques oasis de la Saoura et, enfin, chez les Touaregs.
Les habitants de toutes ces contrées citées par M. Henri Lhote sont les descendants de ce peuple berbère qui, dès l’époque de la formation des premières sociétés humaines, occupa la partie du Nord de l’Afrique qui s’étend de la mer Rouge aux îles Atlantiques et du Niger à la Méditerranée.
De récentes découvertes anthropologiques nous permettent maintenant de mieux expliquer l’origine et la provenance du peuple berbère. A la lumière de ces découvertes, il semble que ce peuple pourrait être considéré comme la souche d’où se seraient détachés les rameaux humains qui forment, actuellement, les diverses races blanches du Globe. Des anthropologistes éminents s’accordent, en effet, pour placer le berceau de l’humanité en Afrique. C’est ce qui ressort des travaux, notamment du Professeur Leakey au Kenya et au Tanganyika. M. Eugène Guernier, Professeur à l’institut d’Etudes Politiques de l’université de Paris, rapporte dans son livre L’apport de l’Afrique à la pensée humaine, les renseignements qu’il a recueillis du Professeur Leakey lui-même sur les conditions dans lesquelles il fit la découverte qui l’amena à considérer que l’Afrique a été le continent de l’apparition des premiers hommes. C’est, écrit-il, dans l’île Kusimu, près de la rive orientale du lac Victoria, non loin de la ville de Kisamu, au bord d’une fracture de mille mètres de hauteur, que le Professeur Leakey a découvert la mâchoire inférieure d’un hominien, remontant à vingt millions d’années. L’être reconstitué, en fonction de cette mâchoire, a reçu le nom de Proconsul Africanus. Ce fossile représenterait le passage le plus typique d’un être non hominien à l’homme.


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