Dans un monde où la moitié des 6.000 langues existantes est menacée d’extinction, la Journée internationale de la langue maternelle (JILM, 21 février) a souligné l’importance du maintien de cette richesse culturelle et linguistique.
Le thème choisi cette année pour la journée —Les technologies de l’information et de la communication pour la sauvegarde et la promotion des langues et de la diversité linguistique— a mis en relief l’énorme potentiel des nouvelles technologies en matière de sauvegarde, documentation et promotion de l’utilisation des langues maternelles. Comme le souligne dans son message la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, «chaque langue est unique dans sa façon de comprendre, d’écrire et d’exprimer la réalité», et la Journée internationale est «l’occasion de reconnaître l’importance de ces langues et de se mobiliser en faveur du multilinguisme et de la diversité linguistique».
«Il faut utiliser la force du progrès pour protéger les visions du monde dans leur diversité et promouvoir toutes les sources de savoir et formes d’expression», a ajouté la directrice générale.
L’UNESCO a organisé le 21 février (Salle IV, 9h-17h30) une réunion-débat intitulée Diversité linguistique et nouvelles technologies. Linguistes, experts et représentants de l’UNESCO, de l’Organisation internationale de la francophonie et de l’Union latine y présenteront les nouveautés de l’Atlas interactif des langues en danger dans le monde, ainsi que les premiers résultats d’un projet de l’UNESCO visant à analyser les tendances linguistiques depuis les années 1950. Il y aura également des débats sur l’éducation bilingue et les nouvelles technologies.
Par ailleurs, l’Organisation lancera cette année une campagne sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook afin d’inciter les internautes à partager des expériences, photos et vidéos illustrant le potentiel des nouvelles technologies pour la promotion de la diversité linguistique.
L’UNESCO promeut la diversité linguistique à travers toute une série de projets un peu partout dans le monde. Au Chili, elle a publié des textes scolaires en trois langues indigènes : le mapuche, l’aymara et le rapa nui. Au Brésil, un travail a commencé pour documenter une série de langues et cultures indigènes en danger afin de faire progresser leur sauvegarde. En Afrique, un programme de sauvegarde de la culture Batammariba a été entrepris dans la région de Koutammakou (Togo) à travers l’enseignement de la langue ditammari dans 12 écoles locales. La Journée internationale de la langue maternelle est célébrée tous les ans le 21 février depuis 2000 afin de sensibiliser l’opinion à l’importance de la diversité culturelle et linguistique, ainsi qu’à celle de l’éducation multilingue.
Source l’UNESCO