Les employés dans le cadre du dispositif du filet social de la région d’Azazga se sont organisés en collectif. Il s’agit de jeunes qui travaillent conformément à ce dispositif mis en place par l’Etat dans le but d’absorber le chômage. Ils sont employés dans des administrations publiques en tant qu’IAIG (Initiative d’activité d’intérêt général). La constitution de ce collectif a pour objectif de déplorer les conditions d’emploi et demander aussi un statut plus digne et plus valorisant pour les efforts professionnels fournis par les concernés. Ces derniers considèrent que leur situation est précaire. L’absence de perspectives les inquiète. Ils dénoncent aussi «l’absence de reconnaissance de la part des pouvoirs publics pour les services rendus à la collectivité». Les concernés rappellent qu’ils travaillent en contrepartie d’une indemnité de misère, 3.000 DA, et sans cotisation pour la retraite. Ces employés estiment ne plus pouvoir supporter plus que ça cette marginalisation. Certains d’entre ces travailleurs sont en poste depuis plus de dix ans. Tous les efforts fournis par ces derniers avaient pour but d’accéder un jour à un vrai poste de travail, indique-t-on. Ces travailleurs s’interrogent pourquoi on les oublie à chaque fois qu’une augmentation de salaire est annoncée alors qu’ils fournissent leur part d’activité au même titre sinon plus que les employés ayant un statut permanent. Ils estiment que leur situation socioprofessionnelle s’inscrit en porte-à-faux avec les lois régissant le travail dans notre pays d’autant plus qu’ils sont comptabilisés par l’Etat comme faisant partie de la catégorie des personnes occupant un poste de travail. « Il est temps que l’Etat fasse un geste pour nous après toutes ces années de sacrifice et de galère», ajoutent les concernés. De ce fait, le collectif revendique une régularisation de leur situation et ce, au niveau de leurs postes d’emploi avec un vrai salaire correspondant à leurs qualifications. Ils demandent aussi qu’ils soient intégrés dans le système de cotisation pour la retraite et l’accession à tous les avantages prévus par le code du travail.
L. B.