L’informel se propage de plus en plus dans la capitale. A Chevalley, le nombre de ces marchands illicites s’accroit de jour en jour. Ils étaient moins de dix. Ils sont bien plus actuellement. Malgré la décision prise par les autorités ces derniers mois afin d’interdire tout aspect d’activité informelle, ces marchands «vagabonds» ne semblent pas la respecter. La dure vie qu’ils endurent eux et leur famille les pousse à faire n’importe quoi pour gagner leur vie. «S’ils veulent qu’on respecte la loi alors ils n’ont qu’à nous trouver du travail», nous a déclaré un marchand ambulant avant d’ajouter : «Moi si je travaille clandestinement c’est pour ne pas tomber dans la dérive. S’ils m’enlèvent ce petit commerce, c’est sûr que je ne vais pas rester les bras croisés. Je vais subventionner ma famille de n’importe quelle manière.» Cette pitoyable situation est due au taux élevé du chômage et à la cherté de la vie. Un autre marchand nous dira : «Même un travailleur avec 20.000 DA comme salaire arrivera difficilement à joindre les deux bouts. Tout est cher.» Tout au long de ce boulevard, on trouve des marchands de tous les âges ; des adolescents, des jeunes, des hommes et même des personnes à l’âge de la retraite.
H. A.