"Le Maghreb des années 1990 à nos jours : Emergence d’un nouvel imaginaire et de nouvelles écritures" est le titre du dernier ouvrage que vient de publier le Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d’Oran. L’ouvrage, conçu sous la direction des universitaires Faouzia Bendjellid et Mohamed Daoud, représente les actes d’un colloque international portant le même intitulé, organisé à Oran il y a trois années de cela. En guise d’introduction à cette publication, les deux universitaires rappellent que "ce colloque, par sa thématique, intervient pour explorer, investiguer, examiner une production littéraire nouvelle, actuelle, prolifique, dense et diversifiée dans les trois pays du Maghreb". "La sphère littéraire maghrébine de 1990 à nos jours s’enrichit de textes romanesques produits et édités localement. Le roman maghrébin de langues arabe et française poursuit son aventure avec l’écriture, c’est une véritable floraison de l’imaginaire générant des textes qui se caractérisent par une relative autonomie par rapport au système éditorial étranger", soulignent-ils. L’ouvrage comprend plus de vingt communications dans les deux langues, réparties à travers six thématiques : "Esthétique et appartenance générique du roman actuel", "Lecture, réception et interprétation du roman", "L’écriture de la violence", "Ecriture du projet identitaire : histoire et mémoire", "Relation texte-image" et "L’édition". De nombreux universitaires d’Algérie, de Tunisie, du Maroc et de France proposent des approches différentes du champ romanesque maghrébin à travers des thèmes généraux comme "Quelques éléments de la problématique de la création et de la réception du roman d’expression amazighe", "Violence dans le texte", "Récits romanesques, écrits filmiques", "La violence dans la BD et les caricatures d’auteurs algériens : entre image et texte" ou encore "Les écrivaines algériennes à l’épreuve du champ éditorial". D’autres chercheurs se sont intéressés aux cas précis de certains romans et auteurs maghrébins. De toutes les contributions on relèvera celles intitulées "L’écriture de la violence chez Yasmina Khadra", "La polyphonie dans l’écriture féminine : cas de la femme sans sépulture" d’Assia Djebbar et "Bleu, blanc, vert" de Maîssa Bey, "Interaction poétique et historique dans le roman, le livre de l’Emir" de Ouassini Laredj.